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Locales 2013 : la lettre d’orientation de Myboto
Publié le lundi 2 decembre 2013   |  Gabon Review


Zacharie
© Autre presse par DR
Zacharie Myboto, chef de file de l’Union nationale


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Zacharie Myboto, le président de l’Union nationale (UN), formation dissoute de l’opposition gabonaise, a publié une lettre d’orientation à l’adresse des Gabonais, à quelques jours des élections municipales et locales. Outre l’appel à un sursaut de conscience quant à l’importance de ce scrutin, il est surtout question de la décentralisation, qualifiée de principal «combat des prochains conseils des collectivités locales».

La campagne électorale pour les locales et municipales devant s’ouvrir le 4 décembre 2013 à minuit, il est de bon aloi que les responsables des formations engagées dans la bataille électorale, les candidats et autres sympathisants multiplient des stratégies pour appâter les électeurs. Sur le terrain, on a même l’impression que la campagne est déjà lancée, si l’on s’en tient au nombre de meetings et causeries politiques notés ces jours-ci dans les quartiers des différentes villes du Gabon.

Dans ce contexte, Zacharie Myboto, le leader de l’Union nationale (UN), parti politique interdit qui n’en a pas moins continué de s’activer, a choisi de s’adresser aux électeurs par voie de presse. Plantant le décor, il rappelle que «le 14 décembre 2013 aura lieu l’élection des membres des Conseils municipaux et des Conseils départementaux dans notre pays. Il s’agit là d’un évènement d’une importance capitale pour le devenir de chacun et de chacune d’entre nous habitant, qui la ville, qui le village. Nous devons donc tous et toutes en prendre conscience, nous citoyens et citoyennes gabonais en âge de voter». Zacharie Myboto souligne à ce propos que «le développement économique, social et culturel des collectivités locales constitue pour nous un impératif national au regard de leur retard dans ce domaine et de la détresse, la précarité et la pauvreté préoccupantes des populations qui y vivent».

Dans ce contexte, il interpelle la conscience collective et individuelle et propose des éléments qui peuvent faciliter le développement des collectivités locales. «Pour atteindre cet impératif», déclare-t-il, «plusieurs voies sont possibles. J’en retiens volontairement trois, à savoir : la prise de conscience de chaque citoyenne et chaque citoyen de leur devoir d’être, par leur réflexion, leur effort, leur civisme, leur action et leur travail, les acteurs principaux de ce développement pour générer les ressources propres de leur collectivité locale ; la rigueur dans la gestion et l’utilisation de l’ensemble des ressources ; le concours obligatoire et significatif de l’Etat par le canal de la décentralisation, la plupart des collectivités locales dans notre pays étant réellement sans ressources propres suffisantes pour permettre un quelconque développement».

Le patron de l’UN met en garde contre les lois adoptées qui devraient participer à la mise en place de la décentralisation. Pour lui, le taux de 10% du Fonds de Péréquation des Collectivités locales alimenté principalement par un prélèvement d’office opéré chaque année sur le budget général a été «contesté par le chef de l’Etat». Ce qui lui fait dire que «Ce taux, remis en cause par le Chef de l’Etat, non seulement n’a plus été retenu par le Sénat lors de l’examen de cette loi organique en deuxième lecture mais n’a pas non plus été revu même à la baisse pour contraindre le Pouvoir Exécutif à respecter une disposition légale bien précise générant chaque année des ressources sûres pour permettre aux Conseils municipaux et départementaux de financer les plans et programmes de développement de leurs collectivités respectives».

Fort de ce qui précède, Zacharie Myboto affirme que «le Sénat, en majorité PDG, a failli, il faut le dire, à sa mission». «Si l’Assemblée Nationale, à son tour, vote cette disposition en termes identiques, la Décentralisation sera encore un échec dans son objectif premier. Ce sera un préjudice très grave porté volontairement par le Pouvoir Exécutif et sa majorité aux collectivités locales. En effet, les arguments qu’ils développent pour justifier leur rejet du taux de 10 % ou autre, telle la spécificité des ressources d’emprunt qu’il suffit de sortir de cette opération qui se basera alors sur les ressources propres ne convainquent pas. Les collectivités locales ne sauraient rester abusivement sous la dépendance du Pouvoir Central qui n’arrive pas à répondre aux maux qui accablent nos compatriotes habitant les quartiers et les villages», a-t-il fait savoir.

En cela, Myboto précise qu’«il est donc clair que le combat des prochains conseils des collectivités locales doit porter sur l’aboutissement de ce fonds de péréquation alimenté principalement par le prélèvement d’office opéré sur le budget général de l’Etat dont le taux est fixé dans la loi organique sur la Décentralisation et non chaque année dans la loi de Finances».

«Dans tous les cas, ce combat sera le nôtre car le Pouvoir manque de volonté politique quant à la participation effective des Collectivités locales à leur développement. La modicité des sommes inscrites à cette fin jusqu’ici, dans les différentes lois de finances en fait foi (2 milliards)», a-t-il dit avant de souligner qu’«en tout état de cause, il est étonnant, inconcevable, inconséquent et blâmable que le Chef de l’Etat et son Gouvernement trouvent élevé le coût à mettre pour le financement du développement véritable des Collectivités locales comme l’indique la lettre dont ci-joint copie mais préfèrent privilégier la réalisation des opérations de prestige très coûteuses et très éloignées des préoccupations quotidiennes des gabonaises et gabonais comme, par exemple, la construction de la Marina dans la zone du port môle de Libreville et la rénovation de la Cité de la Démocratie (avec un nouveau palais présidentiel, cours de golf et autres opérations liées) qui vont engloutir, pendant des années, des centaines de milliards de francs CFA».

«Le Gabon a besoin de son développement économique, social et culturel équitable et équilibré, faisant une bonne place à la base, c’est-à-dire aux collectivités locales, l’Etat central ne pouvant tout faire. D’où l’impérieuse obligation de doter, par le biais de la Décentralisation, les collectivités locales de tous les moyens financiers et humains nécessaires à la diffusion du progrès sous toutes ses formes dans notre pays. Ce combat d’intérêt national doit évidemment prendre en compte chaque projet local conçu par nos listes en compétition. A ce propos, nos candidats doivent faire preuve d’imagination, de créativité et de pertinence. Ils doivent montrer leur profonde connaissance du milieu, écouter et intégrer les idées susceptibles de revitaliser leur projet local. Telle est notre vision du rôle majeur que doivent jouer les prochains conseils municipaux et départementaux», a-t-il martelé.

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