Le Gabon à l’instar du monde entier célèbre ce mercredi 15 mai à Libreville, la journée mondiale des familles sous le thème «A l’écoute de l’Evangile en famille». Une occasion de mieux faire connaitre les questions relatives à la famille ainsi que les processus sociaux économiques et démographiques qui affectent les familles aujourd’hui.
Depuis 20 ans, l'Organisation des Nations Unies (ONU) fête les familles chaque 15 mai. Cette année, les pères sont particulièrement à l'honneur. La célébration de cette journée a été choisie par l'organisation des Nations unies en 1993. L’ONU a choisi de mettre l’accent sur la question des pères. Et c’est vrai que le rôle des pères a bien évolué depuis 20 ans, et notamment en France. Aujourd’hui on s’étonne un peu moins de voir des jeunes pères porter leur bébé en écharpe ou dans des porte-bébés kangourous, et il y a de moins en moins de personnes pour considérer que les mères ont un don naturel qui les prédisposent à changer les couches.
Revenant à la définition de cette notion telle que définie dans l’antiquité, la famille désigne l’ensemble des personnes vivant sous le même toit. Et sur le plan didactique, il désigne l’ensemble des personnes apparentées vivant sous le même toit et spécialement, le père, la mère et les enfants. Mais l’étymologie du mot famille reste encore inexacte. Certains affirment qu’il dérive du latin fames («faim») tandis que d’autres personnes croient qu’il vient du vocable famulus («serviteur»). C’est pour cette même raison qu’il y a lieu de croire qu’originellement le concept famille s’employait pour désigner l’ensemble des esclaves et des serfs considérés comme un «bien meuble» appartenant à un seigneur.
Loin de cette considération moyenâgeuse occidentale, la famille africaine traditionnelle était régie dans son fonctionnement par le principe de la solidarité et de la vie en communauté, la notion d’individualisme propre aux familles des sociétés capitalistes n’existant ici, au sein d’une famille, tout le monde vivait pour tous et non pour soi. Autrement dit, lorsqu’un de ses membres posait un acte, il n’était pas le seul à être concerné. C’était toute la famille qui se sentait concerner.
La famille au sens religieux telle que définie, dans le décret sur l’apostolat des laïcs, promulgué en 1965, est évoquée au chapitre n°11. L’Église catholique reconnaît avant tout la famille comme étant «le fondement de la société humaine». Sans famille, pas de vie sociale possible. C'est pourquoi, même sans faire référence à sa dimension religieuse, l’Église défendra toujours la famille.
Malheureusement cette conception tend à s’inverser avec un nombre plus élevé de familles monoparentales ou recomposées qui constituent une niche de déviance sociale, échec scolaire, drogue, braquage, etc. Un terme qui mérite que l’on se le réapproprie pour donner naissance à une société exemplaire, avec des hommes bien formés dans leur tête et leur esprit.