Avec le récent enlèvement et la séquestration de deux Français au Bénin, le Quai d’Orsay a actualisé ses Conseils aux voyageurs. Le Gabon fait toujours partie des pays les moins sûrs du continent. «L’intégralité du pays est en vigilance renforcée».
La relative quiétude qui prévaut actuellement au Gabon et particulièrement à Libreville n’empêche pas le ministère des Affaires étrangères français de conseiller les voyageurs à se tenir sur leurs gardes. Depuis janvier dernier, le pays est placé en «vigilance renforcée» et le Quai d’Orsay informe que ses recommandations sont encore d’actualité ce 14 mai. L’enlèvement et la séquestration de deux Français au Bénin ayant finalement été libérés par les forces spéciales françaises lors d’une opération au Burkina Faso ont contraint les autorités à actualiser le Conseil aux voyageurs.
Au Gabon, «le niveau de délinquance et de criminalité est faible, mais tend à augmenter du fait de la situation économique», prévient le Quai d’Orsay, qui conseille d’«être vigilant dans certaines zones et d’éviter d’emporter avec soi d’importantes sommes d’argent». Il est notamment recommandé de «ne pas montrer de signe ostentatoire de richesse» ni dans la rue ni à l’hôtel.
Classé 7e au rang des dix pays les plus dangereux du monde par l’institut de sondage international Gallup, en 2017, le Gabon est également présenté par la France comme un pays où règne la cybercriminalité. «Le nombre d’escroqueries bancaires [y] est en hausse», avertit le gouvernement français, qui conseille aux voyageurs de «prendre contact avec les banques, afin de vérifier les dispositifs de sécurité concernant les ordres de virement envoyés depuis l’étranger».
En plus de l’interdiction quasi formelle de circuler de nuit et l’alerte sur «le comportement imprévisible» des automobilistes qui requiert «une attention de tous les instants», le Quai d’Orsay déconseille fortement la consommation de l’Iboga. «Des incidents, parfois mortels, ont été signalés suite à la consommation de cette substance. Au titre de la réglementation française, cette plante ainsi que ses dérivés sont classés dans la catégorie des stupéfiants», justifie-t-il.
Pour les voyageurs curieux, il est enfin recommandé de «se tenir éloigné de toute manifestation ou rassemblement publics qui peuvent parfois s’accompagner de violences».