Alors que les enquêtes se poursuivent, 18 conteneurs des 353 disparus au Port d’Owendo ont été retrouvés en Chine. Pointés du doigt en mars dernier dans le trafic de Kevazingo au Gabon il y a quelques mois, la localisation de cette essence protégée et disparue met en exergue le rôle des exploitants chinois dans cette ‘’mafia’’ alors que l’Union forestière des industries asiatiques du Gabon (Ufiag) a toujours clamé l’innocence de ses adhérents.
L’enquête sur la disparition des 353 conteneurs au Port d’Owendo enregistre un léger dénouement avec la localisation en Chine, de 18 conteneurs. Pointés du doigt en mars dernier dans le trafic de Kevazingo au Gabon, la présence de ces conteneurs en Chine met en exergue le rôle des exploitants chinois dans le trafic des essences interdites d’exploitation au Gabon en dépit du bouclier de l’Union forestière des industries asiatiques du Gabon (Ufiag) qui a toujours clamé l’innocencede ses adhérents. Comment ces conteneurs sont donc arrivées en Chine et où sont passés les 335 autres ?
Les asiatiques au cœur du secteur bois et forêt
Selon l’Ufag, l’implication des opérateurs économiques asiatiques dans la filière forêt-bois gabonaise représente près de 74% des superficies attribuées à l’exploitation forestière. La chine, qui figure parmi ces opérateurs, fait partie des partenaires privilégiés du Gabon grâce notamment à sa présence dans des secteurs stratégiques comme le secteur forêt-bois. C’est au début de la deuxième décennie du siècle actuel, c’est-à-dire en 2010, avec l’instauration de la mesure interdisant l’importation de grumes sans première transformation, mise en place par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, que les opérateurs chinois se sont accaparés ce secteur d’activité au détriment des exploitants français.
Depuis, les opérateurs économiques asiatiques dont la chine, font la pluie et le beau temps dans ce secteur. La disparition des 353 n’est que la conséquence d’un laisser-faire dont bénéficient de nombreux opérateurs à l’exemple des chinois.