Estimant être devant une affaire «d’une extrême gravité», le porte-parole de la présidence de la République a souhaité, lundi, que des «peines exemplaires» soient infligées aux responsables de la disparition mystérieuse des 353 containers chargés de bois précieux au port d’Owendo.
L’affaire des 353 containers disparus au port d’Owendo ne devrait pas se terminer comme bien d’autres pour lesquelles des enquêtes ont été lancées en grande pompe. Près d’une semaine après la sortie du procureur de la République Olivier N’Zahou, à la présidence de la République, on exige déjà de lourdes sanctions pour les responsables de cette curieuse disparition. Dans une déclaration, ce lundi 13 mai, Ike Ngouoni Aila Oyouomi a dit souhaiter que des «peines exemplaires» soient infligées aux coupables après enquête. D’autant qu’il s’agit, selon lui, d’une affaire «d’une extrême gravité».
Alors qu’une partie de l’opinion nationale doute que la justice aille jusqu’au bout de cette affaire en interpelant les auteurs de la disparition des containers, surtout si ceux-ci sont de hauts cadres de l’administration publique, le conseiller spécial et porte-parole d’Ali Bongo exhorte à n’avoir «avoir ni faiblesse, ni impunité, ni passe-droit» dans la conduite de l’enquête, «quel que soit le rang des personnes concernées [et] des individus impliqués».
«La justice, avec le temps qui la caractérise, doit faire son travail. Elle le fera en toute indépendance. En parallèle, son Excellence Monsieur le président de la République prendra toutes les mesures qui s’imposent, sur le plan administratif comme politique. Si des responsables, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, ont failli, ils seront durement sanctionnés. Notre bras ne tremblera pas. La corruption n’a pas sa place au Gabon», promet Ike Ngouoni.
Le 7 mai dernier, le procureur de la République de Libreville a informé l’opinion de la disparition, en avril, de 353 containers contenant du Kevazingo, un bois précieux du Gabon. Saisis un mois plus tôt alors que ce bois s’apprêtait à être exporté illégalement vraisemblablement vers l’Asie, les 392 containers avaient été placés sous main de justice pour les nécessités de l’enquête. Ces derniers jours, l’on évoque la découverte en Chine de 18 de ces containers et l’interpellation d’une dizaine de personnes. Des informations qui restent à confirmer par le parquet.