48 heures après l’incident du samedi 11 mai dernier au Centre hospitalier et universitaire de Libreville (CHUL), avec l’assassinat de Max Martial Mba Ekoh, 42 ans, par injection létale par sa présumée Tchiza (maîtresse) déguisée en infirmière, le docteur Marie-Thérèse Vane, responsable des lieux a rassuré les patients admis dans cette structure hospitalière, par le biais d’une conférence de presse du renforcement de la sécurité au sein du CHUL.
Dans sa déclaration, la directrice générale du Centre hospitalier universitaire de Libreville est revenue sur le drame qui a plongé le corps médical, les malades et les usagers dans la psychose. «Une femme s’est introduite dans l’enceinte de l’hôpital, trompant la vigilance du personnel de sécurité et paramédical, en se faisant passer pour une malade, puis pour un agent de santé afin de commettre un acte répréhensible dans le Service de Neurologie. En effet, cette personne, inconnue de nos services, aurait injecté dans le soluté de la perfusion une ampoule d’Acupan, qui est un antidouleur, à un patient hospitalisé dans notre établissement pour un AVC hémorragique et aurait tenté de s’enfuir», a-t-elle relaté.
Le Dr. Marie-Thérèse Vane a précisé que la dame, quelques minutes plus tard, a été rattrapée après son forfait par le personnel paramédical et de sécurité de l’hôpital, avant d’être remise entre les mains de la police judiciaire qui a ouvert une enquête pour connaître les raisons qui ont motivé son acte.
Une enquête interne a été immédiatement menée afin d’établir la chronologie des faits et identifier les acteurs. Le Procureur de la République, a-t-elle fait savoir, s’est saisi du dossier et travaille en étroite collaboration avec les services de la Police judiciaire afin de donner toutes informations susceptibles de faire la lumière sur cet incident et d’en dégager les responsabilités.
Consternée, le Docteur Vane a exprimé, au nom de la Direction Générale du CHUL, l’émotion et la douleur partagées à l’endroit de la famille du défunt et lui présente ses sincères condoléances dans cette difficile épreuve.
Toutefois, elle a martelé que le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville fait de la sécurité un de ses chevaux de batailles, tout en sollicitant la compréhension des usagers pour le respect des dispositions qui seront prises pour la sécurité des patients.