Aux yeux du président de l’Assemblée nationale, le véritable adversaire de la majorité présidentielle est "le social : la route, les voiries, l’électricité, le chômage, la vie chère".
Au-delà des objectifs attendus, la rencontre entre le gouvernement et les groupes parlementaires de la majorité à l’Assemblée nationale, vendredi dernier, dans la commune d’Akanda, aura été riche d’enseignements à plus d’un titre, notamment sur le plan politique. Dans la mesure où, dans son allocution d’ouverture, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a décliné sa vision du paysage politique du moment en identifiant les "véritables adversaires" du camp politique auquel il appartient.
À ce titre, il a clairement laissé entendre que " l’opposition ne constitue plus une menace réelle pour le régime, engluée qu’elle est dans ses propres contradictions et ne faisant plus fantasmer les compatriotes de plus en plus lucides et matures".
Venant d’un autre acteur politique, ces propos auraient pu être assimilés à de l’arrogance, de la condescendance voire de la suffisance. Mais émanant d’un homme dont la modération, la réserve, l’humilité, la finesse d’analyse constituent des qualités premières, ces propos ont une toute autre résonance. Et à l’analyse, ils semblent pertinents. Vu que, ces derniers temps, l’opposition semble avoir perdu de sa superbe.