Engagé dans la diversification de son économie, le Gabon vient de confirmer sa participation au Forum sur l’économie bleue en Afrique (ABEF) qui se tiendra du 25 au 26 juin prochain à Tunis. L’ABEF est une plateforme de rencontres et d’échanges pour révéler les avantages économiques, sociaux et environnementaux de l’économie bleue.
Sensibiliser les pays du continent sur l’économie bleue et faire prendre conscience de son importance pour l’avenir de l’Afrique, tels sont les enjeux de la deuxième édition du forum sur l’économie bleu en Afrique (ABEF) qui se tiendra du 25 au 26 juin prochain à Tunis en Tunisie. S’appuyant sur les recommandations de la première édition, le forum souhaite cette année, explorer la manière dont les entreprises et gouvernements peuvent travailler ensemble pour mettre en œuvre des actions qui renforcent de manière proactive le bien-être économique, social et environnemental de l’ensemble du continent. Les opportunités d’investissement, les innovations dans les secteurs émergents et frontaliers de l’économie bleue seront les thématiques au centre des discussions.
La rencontre de Tunis ne manquera pas également de scruter le rapport entre ces thématiques et l’accélération de la transformation de l’Afrique afin de créer des emplois, assurer la sécurité alimentaire, et proposer des mesures efficaces contre le changement climatique à faible coût.
Des chiffres clés
Le potentiel de l’économie bleue en Afrique n’est plus à prouver. En effet, environ 70% des Etats africains sont côtiers. Ce qui représente des enjeux économiques importants pour un continent en quête de repère. De plus, selon les statistiques officielles, environ 90% des importations et des exportations du continent sont réalisées par voie maritime. Quasiment sous-exploitée, l’industrie africaine est estimée à 1 000 milliards de dollars par an contre une valeur des actifs des écosystèmes de l’économie de la mer, évaluée à 24 milliards de dollars par an.
La pollution plastique quant à elle, coûte 13 milliards de dollars par an en raison des dommages causés aux écosystèmes marins. Ces statistiques africaines interpellent gouvernants et entreprises à déployer le potentiel de ce secteur afin de tirer profit d’une économie bleue couvrant un large éventail de secteurs productifs essentiels au développement durable du continent, notamment la pêche, l’aquaculture, les transports, les énergies renouvelables, le commerce, le tourisme ou encore les industries extractives.
Le Gabon, garant des objectifs de l’ABEF
Engagé dans la diversification de son économie et la gestion durable de ses aires marines, le Gabon vient de confirmer sa participation à ce forum. Cet engagement n’est pourtant que le prolongement de la politique dédiée aux aires marines formulée en 2017 par Ali Bongo Ondimba à New York, lors du sommet mondial sur les océans, sommet durant lequel, ce dernier a fait savoir que « la politique internationale des océans devrait couvrir les nouvelles problématiques qui complexifient davantage notre gestion commune de ce patrimoine ».
Au nombre de ces problématiques, celle du « développement d’une industrie halieutique et touristiques pour assurer non seulement notre sécurité alimentaire, mais aussi fournir des emplois à nos compatriotes ». Outre le Gabon, le Ghana, le Maroc, le Somaliland, ainsi que la Tunisie et les Seychelles ont déjà confirmé leur participation au Forum, tandis que des délégations officielles d’autres pays africains sont également attendues.