Plombé par plusieurs tribulations au niveau national, le transport aérien a réalisé de mauvaises performances en 2018. Et rien ne laisse présager d’un léger mieux en 2019.
Amorcée depuis quelques années déjà, la chute libre du transport aérien au Gabon s’est consolidée en 2018. Des résultats mitigés que l’Aéroport de Libreville (ADL) impute à la disparition d’Afric Aviation, la suspension de la Nationale et les récentes difficultés de Solenta Aviation Gabon. Une situation qui a eu de fortes répercussions sur le mouvement des avions commerciaux.
Au niveau du réseau domestique, l’on note en effet une baisse de 11,7% à 17 173 vols en 2018, contre 19 443 l’année d’avant. Même tendance baissière sur le réseau international avec 7214 vols en 2018, contre 8431 en 2017. Soit une chute de 14,4%. Naturellement, la baisse du mouvement des vols commerciaux a impacté le nombre de passagers.
En 2018, en effet, 181 936 passagers ont été transportés sur le réseau domestique. Soit une baisse de 5,4% par rapport à 2017, où le nombre de passagers était de 192 363. Heureusement, réseau international sort la tête de l’eau avec une hausse de 1,7% à 508 846 passagers en 2018, contre 500 231 un an plus tôt. Une légère embellie qui n’occulte pas cependant les passagers en transit, qui ont enregistré un véritable gap en 2018 à -20%. Soit 98 732 en 2018 contre 123 344 en 2017.
Dans ce tableau sombre du transport aérien en 2018, l’éclaircie se trouve du côté du fret avec des performances positives à tous les niveaux. Sur le réseau domestique, le volume du fret s’est chiffré à 617 tonnes en 2018, contre 580 tonnes en 2017. Soit une augmentation de 4,3%. Même tendance haussière sur le réseau international, où le volume du fret a évolué de 4,2%. Soit 12 135 tonnes en 2018, contre 11 640 en 2017.
Par ailleurs, après un exercice 2018 en basse altitude, rien ne laisse indiquer que l’activité domestique prendra de la hauteur cette année. «Au niveau national, les perspectives pour l’année 2019 semblent encore bien compromises», a prévenu ADL.