En élaboration depuis plusieurs mois, le nouveau code des hydrocarbures vient d’être adopté par l’Assemblée nationale. Plus flexible que l’ancien, il devrait permettre de relancer l’activité du secteur pétrolier au Gabon en raison de son attractivité.
L’adoption de ce nouvel instrument juridique dédié au secteur pétrolier national est une victoire pour le ministre en charge du pétrole, du gaz et des hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, maître d’œuvre de cet outil stratégique. Premier pas vers la promulgation, les changements opérés dans ce document devraient permettre au secteur pétrolier national de se repositionner après un repli significatif dû à la crise du secteur qui sévit à travers le monde depuis 2014.
En effet, de moins en moins rentable ces dernières années, le Gabon enregistre une baisse de sa production pétrolière en raison des quotas imposés par l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), dont il est à nouveau membre depuis juillet 2016 et du vieillissement des champs en exploitation. « Désormais, le secteur pétrolier que l’on disait sur le déclin, va retrouver une nouvelle vie avec les nouveaux contrats qui vont être signés. Ce qui n’était plus le cas depuis cinq ans maintenant », a souligné Pascal Houangni Ambouroue.
Innovations et attractivité
Plus innovant et flexible par rapport à l’ancien, le nouveau document dédié aux hydrocarbures va permettre d’attirer davantage d’opérateurs économiques, contrairement aux réticences que suscitait l’ancien. Ce qui parait être une bonne nouvelle pour la mise en vente prochaine, au mois de juin, de 35 blocs pétroliers en off et on shore. « Le pays a besoin de ressources additionnelles. Et celles-ci ne peuvent fleurir que si de nouveaux opérateurs arrivent au Gabon et commencent à développer, exploiter et produire les champs pétroliers », explique un député. Après l’Assemblée nationale, le nouveau code doit être soumis à l’appréciation des sénateurs.