Les femmes sénateurs regroupées au sein du Réseau des femmes sénateurs du Gabon (REFESEG), conduit par son président, Brigitte Nene Dally, ont rendu hommage, le mardi 30 avril dernier à Cocobeach, chef lieu du département de la Noya, à la femme rurale pour son rôle de socle de la famille et de la société, a-t-on appris.
Cette journée, placée sous le thème principal : «les violences faites aux femmes», a donné l’occasion aux femmes sénatrices d’échanger avec leurs sœurs de la Noya sur un certain nombre de questions notamment à l’approche genre, au sexisme, à la discrimination et l’autonomisation de la femme.
Venues massivement des quatre coins du département de la Noya pour s’approprier tous les rudiments qui tournent autour du thème de cette édition de la Journée nationale de la Femme à savoir : les violences faites aux femmes, elles ont été édifiées sur cette thématique animée par le conseiller du président du Sénat, Caroline Ondo Ndong.
«En observant la violence à l’égard des femmes et des filles, nous devons considérer ce phénomène comme une manifestation de l’inégalité entre les sexes. Les femmes sont régulièrement sujettes à la discrimination, à l’intimidation et aux abus verbaux et physiques. Quand elles évoquent ces abus, leurs revendications sont souvent taxées d’exagérations ou d’élucubrations. Par ailleurs, les effets de la violence sexiste peuvent durer toute une vie. Malheureusement, les victimes et les témoins d’abus sont eux-mêmes souvent plus susceptibles de devenir des victimes ou des agresseurs à leur tour», a-t-elle dit.
Abordant dans le même sens, le président du REFESEG, Brigitte Nene a apporté plus de précisions pour étayer la problématique. «La question de violences physiques et morales à l’égard de la femme constitue une réalité tant au niveau mondial que national. Beaucoup subissent mais ne dénoncent pas. Au niveau national, il ne se passe pas un jour sans que la presse ne relaye les atteintes abominables aux droits des femmes», a-t-elle dit.
Ajoutant que «les femmes gabonaises, dans toute leur diversité sociale, ethnique et culturelle, ont, à l’initiative de la Première dame du Gabon, Son excellence Sylvia Bongo Ondimba, marché le 17 avril dernier, pour dire non à la violence à l’égard de la femme».
Saisissant cette occasion, Rosine Mapekoko, mairesse de la commune de Cocobeach, s’est félicitée pour le choix porté sur sa circonscription administrative par le REFESEG pour la célébration de cet événement. «Madame la présidente du REFESEG, nous sommes honorées, nous femmes de Cocobeach de votre présence parmi nous. En effet, depuis la création de cette haute et honorable institution de la République, c’est la première fois que nous recevons une délégation aussi importante de cette institution».
Poursuivant son propos, elle a exprimé sa joie de voir une femme à la tête du Sénat. «Notre joie est plus grande encore lorsque le Président du Sénat se trouve être une femme, la Vénérable Lucie Milébou Aubusson ép. Mboussou à qui nous voulons rendre un hommage à travers ces multiples acclamations qui sont l’expression de notre fierté d’être ce que nous sommes toutes : femmes aux foyers, femmes au travail, femmes tout court», a-t-elle affirmé.
Rappelons que le département de la Noya, compte quatre associations des femmes dont trois au sein de la commune et une dans le département. Toutes ces associations ont été encouragées par du le Réseau des femmes sénateurs du Gabon.