Une situation des plus intenables que vivent les malades qui frappent à la porte du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), depuis la décision prise par le Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga).
C'est sans compassion aucune que tous les patients détenteurs du ticket modérateur de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sont systématiquement refusés au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). L'effectivité de cette décision pénalisante, prise à l'issue de l'assemblée générale du Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (Symefoga) du 16 avril dernier, plonge dans la détresse les patients assurés Cnamgs qui frappent à la porte du plus grand centre hospitalier du pays.
D'aucuns, parmi ces derniers, au regard des prix élevés de certains produits pharmaceutiques et des frais de laboratoires d'examens médicaux, sont contraints de s’endetter. « Nous n'avons pas d'autre choix que de faire recours à la dette. Si tu ne le fais pas tu meures », a laissé entendre un des patients rencontrés au CHUL.
Pour d'autres, c'est le grand désarroi : ils ne savent plus à quel saint se vouer. « C'est vraiment dur ! Au moins avec la Cnamgs, on s'en sortait avec le peu de moyens dont nous disposons. Sans cela, nous ne savons quoi faire. Depuis 5 jours, je suis internée avec l'enfant, à raison de 40.000 francs la chambre par jour, je fais comment ? », se lamente une jeune mère rencontrée à la pédiatrie.