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La journée mondiale de la liberté de la presse célébrée à Libreville
Publié le samedi 4 mai 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
La journée mondiale de la liberté de la presse
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Célébrée les 2 et 3 mai au Gabon cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse, soulignera l’importance de la participation des médias dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie qui doivent guider l’exercice de leur métier, sous le thème : «Les médias pour la démocratie : Journalisme et élection en temps de désinformation». Occasion pour les professionnels de médias de faire le point de la situation réelle au Gabon sur cette problématique.

La célébration, ce vendredi 03 mai à la maison Georges Rawiri, de la 26ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée à l’Auditorium de la maison Georges Rawiri a été rehaussée par la présence du ministre de la Communication, Guy Maixent Mamiaka, du Coordonateur résident du Système des Nations Unies au Gabon, Dr. Stephen Jackson, et de plusieurs responsables des médias publics et privés.

Pour le ministre gabonais de la Communication, «Ce thème pose clairement la problématique du rôle du journaliste, donc des médias en période électorale. Lesquels médias produisent des contrevérités, nourrissant ainsi la désinformation. Il faut se pencher sur les sources d’information. Je me réjouis de ce qu’au Gabon, aucun journaliste n’est assassiné du fait de l’exercice de son métier. Nous ne sommes qu’à la 115ème place mondiale, nous sommes tout de même les premiers dans la sous région. Ce sont des éléments encourageants. Nous les Gabonais, nous sommes de nature optimistes et nous préférons regarder ce qui peut nous faire avancer, plutôt que ce qui a tendance à nous faire reculer. En ce qui nous concerne, nous sommes certains et convaincus du rôle essentiel, du régulateur, du rôle de facilitateur que doivent jouer les Hommes de médias», a-t-il déclaré.

Ajoutant que «Nous mettons à leur disposition tout l’encadrement juridique nécessaire pour leur permettre d’exercer dans les conditions les meilleures. Évidemment, la prise d’un texte, en appelle la prise d’un autre, parce que les situations sont évolutives. Nous sommes partis des médias traditionnels pour les médias en ligne, nous devons donc prendre les dispositions législatives pour encadrer aussi l’exercice dans ce nouvel espace. Espace qui du reste, n’est ni familier, ni maitrisé par l’ensemble des acteurs».

Pour le coordinateur du Système des Nations Unies, Dr. Stephen Jackson, le rôle de garde-fou, généralement attribué aux médias, est parfois sous-entendu. Du côté des médias, il demande une maturité, une responsabilité, une détermination de ne pas faire passer des informations sans fondement. Et du côté des gouvernements, poursuit-il, une patience et une tolérance envers des critiques parfois sévères.

«Les moments d’effervescence politiques se prêtent à tous les dangers d’instrumentalisation, auxquels s’ajoutent des pratiques d’entrave, de harcèlement, d’arrestations arbitraires, voire d’assassinat qui empêchent les journalistes de faire leur travail librement. L’observatoire de l’UNESCO dénombre 99 meurtres de journalistes en 2018, et 1 307 assassinats de journalistes au total entre 1994 et 2018. L’impunité des crimes commis contre les journalistes est une menace qui touche toutes nos sociétés. L’existence de médias libres, pluralistes et indépendants est une condition indispensable au bon fonctionnement des démocraties», a-t-il déclaré.

Le représentant des professionnels des médias, Antoine Nkolo Lawson, a invité le gouvernement à s’engager pour des réformes démocratiques, en particulier dans le secteur des médias, qui ouvre la voie à la liberté d’expression et au renforcement du respect des droits de l’Homme dans le pays, y compris la liberté d’expression sur Internet.

«Mais avant d’exploiter une information d’où qu’elle vienne, le journaliste responsable se doit de recouper les sources et d’enquêter sur la véracité de l’information et ne pas se laisser influencer par le monde de la désinformation. Pour favoriser une large diffusion de la culture démocratique au Gabon, il est encore temps que les hommes d’actions se posent les questions les plus urgentes pour chercher un début de réponse aux différends multidimensionnels. Les journalistes, à travers la presse écrite, la radio et la télévision ont un rôle à jouer pour rehausser la culture démocratique au Gabon et amener les politiques à se familiariser avec la critique constructive et ne pas systématiquement considérer la presse comme un obstacle à leurs ambitions», a indiqué Antoine Nkolo Lawson.

Des panels ont été animés par MM. Fidèle Biteghe Minko, sur le thème : «Les médias, la démocratie et la paix», Pr. Géorice Madébé sur «Comment l’ère numérique affecte les communications électorales», Pr. Anaclet Ndong Ngoua sur «De nouvelles tentatives d’ébranler le rôle des médias dans les sociétés démocratiques : discréditer le journalisme professionnel et suspendre l’accès à Internet», et Marc Ulrich Ma-Malekou sur «L’apport des médias à une culture de paix durable et de démocratie».

Chancelle Biket Onanga
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