C’est la question à laquelle les syndicalistes du secteur de la santé souhaitent que la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et le gouvernement répondent. En attendant, ils n’ont pas levé leur décision de suspendre les prestations aux assurés dans les structures hospitalières publiques.
Depuis le 18 avril, les assurés de la CNAMGS ne bénéficient plus de prestations quasi gratuites dans les structures hospitalières publiques. Ils doivent désormais payer plein pot pour se faire examiner ou traiter. La raison de cette nouvelle donne tient à la récurrence des retards de paiement de la structure dirigée par Renaud Allogho Akue. Les syndicalistes du secteur de la santé s’interrogent sur les causes de ces retards et entendent bien faire réagir le gouvernement sur le sujet.
«Nous [avons décidé de suspendre] la CNAMGS pour voir clair. Nous sommes en train de mener des enquêtes pour comprendre pourquoi la CNAMGS n’arrive pas à répondre à ses engagements vis-à-vis des hôpitaux», a justifié Serghes Mickala Moundanga, le 1er mai, sur le plateau de L’invité de Gabon 24.
Si le secrétaire général du Syndicat des personnels de santé a dit avoir déjà recueilli quelques informations sur les raisons ayant conduit à cette situation de retard de paiement, il n’invite pas moins le gouvernement à réagir. «Il faut que le gouvernement nous réponde clairement, parce qu’il se trouve que, peut-être, la part patronale n’est pas versée. Nous avons de l’argent frais qu’on nous prélève chaque fin du mois. Cet argent, on devrait le verser directement à la CNAMGS», a-t-il rappelé.
Pour le syndicaliste, quelque chose ne tourne pas rond. «[S’agissant du] mode de prélèvement qui est effectué, la transaction qui est faite entre le travailleur, la solde par le biais du Trésor public et la CNAMGS, il y a quand même un flou. On aurait bien voulu voir et croire que c’est de la responsabilité de la CNAMGS, mais on a l’impression que l’État aussi ne joue pas son rôle pour faciliter la mission de la CNAMGS», regrette Serghes Mickala Moundanga qui s’interroge sur la direction donnée aux prélèvements mensuels effectués sur le salaire des fonctionnaires gabonais.
En attendant la réaction du gouvernement, c’est le statu quo dans les structures hospitalières publiques, où l’on dit manquer du strict minimum pour la prise en charge des patients.