Alors que les acteurs du monde du travail, salariés et employeurs célébraient le mercredi 1er mai la fête du travail, les populations du quartier Mboula, dans le 2ème arrondissement de la capitale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-Ouest), ont vu leurs plantations, situées à moins de 10 minutes des habitations, détruites par des éléphants.
L'énième descente des pachydermes dans les plantations des populations autochtones intervient au moment où les agriculteurs, dans l'ensemble, ne cessent d'exprimer leur ras-le-bol face à une situation qui a gravement entamé le moral des agriculteurs et dont les conséquences se font de plus en plus ressentir sur les hommes se voyant imposer un régime alimentaire pas du tout à leur goût. Conséquence, le riz constitue désormais l'aliment de base, au détriment du manioc et de la banane.
À la Direction provinciale des Eaux et Forêts, comme au service provincial de l'agriculture, «on n'a plus de mots face à cette situation. Nous avons au moins 30 plaintes par mois, sinon tous les deux mois», a fait savoir un agent des Eaux et forêts.
Face à l'absence des mesures visant à rassurer les plaignants et à compenser leurs pertes, les populations constatent, pour le déplorer, qu'ils n'ont toujours pas le retour escompté. Ce qui amène bon nombre à abandonner le travail de la terre.