Libreville – La centrale syndicale Dynamique unitaire a publié mercredi à l’occasion de la commémoration de la fête internationale du travail un manifeste dans lequel elle corse ses conditions de participation au dialogue social permanent voulu par le pouvoir.
Le manifeste liste six préalables à satisfaire par le gouvernement afin que Dynamique unitaire dise oui au dialogue social. Il s’agit de :
La réhabilitation administrative de la CONASYSED interdite illégalement d’activités par le gouvernement depuis la 17 mars 2017, en violation de l’article 4 de la Convention n°87 de l’OIT. Même si le premier Ministre a annoncé officiellement ce 23 avril 2019 la réhabilitation de fait de la CONASYSED, la Confédération syndicale Dynamique Unitaire exige un arrêté y relatif ;
L’annulation des mesures d’austérité et le respect de la décision n°217/CC de la cour constitutionnelle du 30 octobre 2018 ;
La régularisation des situations administrative des agents publics travaillant depuis 4 ou 5 ans sans salaire, à l’instar des milliers d’enseignants en grève depuis le 07 janvier 2019 ;
Le paiement de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP) du 2ème trimestre 2015 aux administrations injustement discriminées ;
Le rétablissement des salaires des agents de l’Etat suspendus injustement depuis juillet 2018 et le paiement des arriérés dus;
La prise d’un décret par le Président de la République garantissant les travaux du dialogue social, comme celui pris lors du dialogue social d’Angondjé de novembre 2014 (cf. décret n°0397/PR du 26 novembre 2014) et l’aboutissement de l’audience demandée par la Confédération syndicale Dynamique Unitaire depuis le 04 avril 2019.
Si le gouvernement donne satisfaction à ces préalables, Dynamique unitaire a annoncé qu’il viendra sur la table des négociations avec dans son cartable les points suivants :
La publication de tous les résultats d’audits, de recensements de la Fonction Publique antérieurs, avant de soumettre à nouveau les agents publics à un recensement cette fois-ci biométrique ;
Le paiement des droits légaux et acquis des ex-agents de la Main d’œuvre non permanente du Centre Hospitalier Universitaire d’Angondjé (CHUA) et du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CENAREST) ;
La réhabilitation de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG), patrimoine national ;
La construction d’une bourse du travail pour les travailleurs ;
L’annulation de nouvelles réformes des bourses d’études ;
Le paiement des trois ans d’arriérés de bourse dus à tous les élèves des lycées et collègues qui s’élèvent à cinq (5) milliards de francs CFA ;
Le respect des libertés et droits syndicaux ;
Le respect des libertés publiques et individuelles ;
Le respect et l’application du décret n°1086/PR/MCEILPLEI du 14 décembre 2004 portant création, attribution et organisation du conseil national de bonne gouvernance ;
La régularisation des situations administratives des agents de la Douane, dit contractuels travaillant depuis des années sans salaires ;
La mise en place d’un cadre permanent du dialogue social ;
La mise en place du nouveau cadre de gestion de la Main d’œuvre non Permanente ;
Le paiement des rappels solde ;
L’arrêt des licenciements abusifs dans les entreprises ;
L’organisation des élections professionnelles pour déterminer la représentativité syndicale etc.
Pour le cas des secteurs privé et parapublic, la Confédération syndicale Dynamique Unitaire demande au gouvernement de satisfaire les points suivants :
La Non à la réduction de 50% du personnel la Main d’œuvre non Permanente ;
De bien revoir le mode de paiement des retraités régis par la CNSS ;
De payer à tous les travailleurs l’Indemnité de services rendus (ISR) ;
Réhabiliter les hôpitaux de la CNSS, la réembauche du personnel et le paiement des droits acquis, légaux et l’indemnité transactionnelle de 12 mois et des dommages et intérêts ;
Assurer un service de santé au travail pour la protection de la santé des travailleurs ;
Initier une concertation Gouvernement-CNAMGS-partenaires sociaux (secteurs public, parapublic et privé) pour redéfinir les modalités de mise en œuvre de la CNAMGS acceptables par tous et incluant l’intégration des fonds de souveraineté dans les prélèvements. Nous récusons le mode opératoire actuel de la CNAMGS.