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Fraude à la carte prépayée : « ce ne sont pas des articles de presse qui nous arrêterons » (Claude Edembe, directrice juridique de BGFIBank)
Publié le mercredi 1 mai 2019  |  La Libreville
Banque
© Autre presse par DR
Banque Gabonaise et Française Internationale (BGFIBank)
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Dans une longue lettre rendue publique il y a quelques jours, Edgard Théophile Anon, l’ex-directeur général de BGFIBank Gabon, mise en cause dans le cadre de l’affaire dite de « fraude à la carte prépayée » a dit être innocent des faits qu’on lui reproche et s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé son ex-employeur à le traduire en Justice. La directrice juridique de BGFIBank, Claude Edembe, a accepté de répondre à nos questions pour tenter de démêler dans ce dossier le vrai du faux. Interview.

La Libreville : Dans une longue lettre publiée dans la presse, Edgard Théophile Anon dénonce un « harcèlement injustifié » dont il serait victime de la part de la Banque. Quelle est votre réaction à ce propos ?

Claude Edembe : Il est de tradition dans le Groupe de ne pas commenter des affaires pendantes devant les tribunaux. Ce que je peux dire néanmoins, c’est que tenter de prendre à témoin l’opinion en multipliant les sorties médiatiques sonne comme un aveu de culpabilité.

La LBV : Edgard Théophile Anon affirme que les principaux responsables de la fraude ont été identifiés mais que BGFIBank continue à s’acharner sur lui et sur les autres collaborateurs de la Banque qui ont été mis en cause. Qu’en pensez-vous ?

CL : À ce jour, sauf erreur ou omission de notre part, le tribunal de Libreville ne nous a pas encore indiqué qui sont les responsables de la fraude qu’Edgard Théophile Anon semble connaître. Une fois de plus, BGFIBank Gabon fait confiance à la justice du Gabon pour la manifestation de la vérité dans cette affaire dite de « Fraude à la carte Visa Prépayé ». De toute évidence, celle-ci n’a été conduite devant les tribunaux que par la direction générale de la banque seule autorisée à ester en justice pour le compte de BGFIBank Gabon. Pour la parfaite et complète information de tous, le conseil d’administration de BGFIBank Gabon n’a jamais déposée une plainte contre un quelque collaborateur que ce soit dans cette affaire.

La LBV : Que reproche exactement dans cette affaire la BGFIBank à Edgard Théophile Anon ?

CL : BGFIBank Gabon a été victime d’une fraude importante. Au vu des faits, il est loisible de penser que l’objectif inavoué de cet acte frauduleux était de déstabiliser le Groupe BGFIBank et de nuire à sa pérennité. Vous comprenez alors que le conseil d’administration de la Banque n’a qu’un seul objectif, sauver l’institution. Ce qui est sûr c’est que les intérêts de la Banque seront préservés. Nous prendrons le temps qu’il faut pour que la vérité soit révélée et que les coupables répondent de leurs actes.

La LBV : Edgard Théophile Anon dit ne pas avoir été démis dans les formes de ses fonctions d’ADG de BGFIBank Gabon. Est-ce le cas ?

CL : Soyons sérieux, un temps soit peu. Si Edgard Théophile Anon prétend ne pas avoir été démis de ses fonctions, alors il devrait répondre à vos questions quant à l’état de la procédure à date. Comme toute entreprise qui se respecte, le Groupe BGFIBank a des règles de gouvernance précises et applicables à tout contrevenant. Pour ce qui est de BGFIBank Gabon, l’opportunité de la décision de mettre fin à la mission des dirigeants se décide au sein du conseil d’administration qui est en droit de retirer les pouvoirs qu’il a confiés à son mandataire pour perte de confiance. De manière générale, il ne vous a pas échappé que les dirigeants sont révocables ad nutum.

La LBV : Où en est aujourd’hui la procédure judiciaire dans cette affaire de carte prépayée ?

CL : La recherche de la manifestation de la vérité se poursuit. Attaché au respect du droit et de la procédure, BGFIBank Gabon réitère sa totale confiance en la Justice gabonaise.

La LBV : Etes-vous confiant quant à l’issue de cette procédure judiciaire ?

Serein, BGFIBank Gabon s’en remet, comme elle l’a toujours fait, je le répète, à la décision de la Justice de son pays. Comme je vous l’ai dit, nous prendrons le temps qu’il faut pour que la vérité soit révélée et que les coupables répondent de leurs actes. Et nous ne le ferons pas par presse interposée mais en passant par les instances judiciaires appropriées. Et oui, nous sommes confiants qu’en à l’issue de cette procédure, après tout, non seulement des femmes et des hommes se sont enrichis sur le dos de BGFIBank Gabon, mais ils ont failli mettre en mal l’existence d’un grand groupe bancaire et financier. Et pour cela, nous prendrons le temps qu’il faut pour la manifestation de la vérité, et ce ne sont pas des articles de presse qui nous arrêterons, bien au contraire.
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