La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le ministère du Travail ont célébré, le 30 avril à Libreville, une série d’événements en rapport avec la santé et la sécurité au travail. Articulée autour d’une conférence-débat, cette célébration a donné lieu à des recommandations pour la prise de conscience des risques professionnels.
La communauté internationale célèbre les 28 et 30 avril de chaque année, la Journée mondiale de la sécurité au travail et la journée africaine de la prévention des risques professionnels. À ces deux événements, s’est ajoutée cette année la commémoration du centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT). Le 30 avril à Libreville, avec le concours du ministère du Travail, via la Direction générale de la sécurité et la santé au travail (DGSST), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé la célébration jumelée de ces trois événements.
Marquée par une conférence-débat autour des questions liées à la promotion de la sécurité et la santé au travail, l’amélioration des conditions de travail, ainsi que le rôle et l’importance de la sécurité en entreprise, cette célébration avait pour but de faire prendre conscience aux travailleurs, employeurs ainsi qu’aux pouvoirs publics, de l’existence des risques professionnels, les dangers auxquels sont exposés les salariés et la nécessité de les prévenir.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 2,7 millions de travailleurs perdent chaque année la vie du fait des accidents du travail et des maladies professionnelles. Au Gabon, si l’on parle de 42 maladies professionnelles reconnues, les médecins du travail indiquent que la liste avoisine désormais les 88, en attendant la validation de cette mise à jour à un décret. Soit, une menace considérable. D’où la nécessité de les prévenir. «C’est le travailleur qui fait la sécurité sociale. Il faut le préserver», a d’ailleurs déclaré Christiane Yvonne Ella Assa, directeur général adjoint de la CNSS.
Au niveau de la CNSS, la prise en compte des risques professionnels s’articule autour de cinq axes. Pour Christiane Yvonne Ella Assa, la CNSS participe aussi à l’ensemble des activités sous-régionales, régionales et internationales en matière de sécurité au travail, elle est membre et vice-présidente de l’interafricaine des risques professionnels. À cela s’ajoute Vision 0, grâce auquel le Gabon se positionne comme leader en matière de prévention des risques professionnels en Afrique centrale.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour assurer de façon optimale aux travailleurs, santé et bien-être en milieu professionnel. Ce qui a amené les participants de la conférence-débat à formuler sept recommandations. Ils préconisent, entre autres, la mise en œuvre des actions pour la ratification de la Convention n° 187 de l’OIT sur le cadre promotionnel de la sécurité et santé au travail (SST) ; l’harmonisation et le renforcement du cadre légal et règlementaire existant en matière de SST.
Les panélistes ont également recommandé aux administrations compétentes de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour formaliser une politique nationale en matière de SST prenant en compte le cadre juridique national et international applicable en la matière ; la mise en place de mécanismes uniformes, visant l’optimisation de la collecte des données pour l’établissement des statistiques fiables sur les accidents de travail et les maladies professionnelles dans les secteurs public et privé.