La coalition des transporteurs terrestres, constituée d'une vingtaine de syndicats, réunis en assemblée générale lundi à Libreville, a décidé de déposer un préavis de grève de cinq jours.
Les grévistes protestent contre des contrôles routiers intempestifs et la persistance du phénomène de racket.
"Nous estimons que nous avons épuisé toutes les voies de négociation sans qu'une véritable solution n'ait pu être trouvée face à ce phénomène de contrôles intempestifs routiers qui plombent l'activité du transport dans notre pays", a déclaré Jean Robert Menié, président de la coalition.
Le président du syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon a tenu à expliquer la situation à la presse : "Face à la montée exponentielle du phénomène de racket sur nos routes, face à la mise en place d'un système de prédation par les agents de forces de sécurité, notamment les agents des forces de police et de gendarmerie nationales, la mise en place de systèmes tels que celui de numéros, de listes, face à la montée en puissance du racket observé dans certaines brigades (brigade du nord), face à l'encadrement de la ville - on a quadrillé la ville et on a mis des agents de forces de contrôle tous les deux kilomètres ; nous sommes maintenant aux antipodes du code routier, nous sommes dans quelque chose qui s'apparente à de la prédation systématique de l'argent".
Les transporteurs veulent amener le gouvernement à régler cette question de racket qui se pose depuis plusieurs années, a souligné Jean Robert Menié.