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Intérim du président de la République : «Jusqu’à la fin du mandat», propose Ndemezo’o
Publié le mardi 30 avril 2019  |  Gabon Review
Yu
© Xinhua
Yu Zhengsheng, président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) rencontre la présidente du Sénat gabonais Lucie Milebou
Mardi 12 avril 2016 à Libreville. Photo: Lucie Milebou , présidente du Sénat gabonais
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Sur la question de l’empêchement définitif du président de la République, le leader de Démocratie nouvelle (DN) propose une révision de l’article 13 de la Constitution en vue de permettre à l’intérimaire d’être en place jusqu’à la fin du mandat présidentiel.

En l’état actuel de la Constitution, selon l’article 13, ce sera à Lucie Milebou-Mboussou, la présidente du Sénat, d’exercer provisoirement les fonctions du président de la République. Le même article précise que son intérim devra durer entre 30 et 60 jours jusqu’à l’organisation de la prochaine élection présidentielle. À Démocratie nouvelle (DN), on souhaite voir les choses se faire autrement. À l’occasion de sa rentrée politique, le week-end écoulé, ce parti dit de «l’opposition progressiste» a estimé que l’intérim du chef de l’État devrait durer plus de temps.

En cas d’empêchement définitif du président de la République, «la durée de l’intérim devrait s’étendre jusqu’à la fin du mandat présidentiel en cours», propose René Ndemezo’o Obiang, qui suggère une révision de la Constitution à cet effet. Le Premier secrétaire de DN invite d’ailleurs «l’ensemble des forces soucieuses de la paix, de la stabilité et de la sérénité de notre pays» à se joindre à lui en vue de faire cette proposition aux législateurs et au Premier ministre.

À DN, l’on estime que «les élections présidentielles ne devraient avoir lieu que tous les 7 ans, tel que prévu par la Constitution», pour éviter des scrutins anticipés «probablement mal organisés parce que préparés dans la hâte et la précipitation». Or, selon René Ndemezo’o Obiang, les 30 ou 60 jours prévus ne seraient pas assez pour permettre d’organiser de meilleures élections. Ne pas y tenir compte fragiliserait de facto le tissu économique et social actuel, estime le patron de DN, qui écarte néanmoins toute participation de l’intérimaire à la prochaine présidentielle.

En clair : si la Cour constitutionnelle venait à constater l’empêchement définitif d’Ali Bongo, Lucie Milebou-Mboussou dirigerait le Gabon jusqu’en 2023. C’est, en tout cas, le souhait de Démocratie nouvelle et de son premier responsable.
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