Libreville, L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale de Nkok tient à apporter un cinglant démenti aux allégations de l’organisation internationale de défense des droits de l’homme l’accusant d’esclavage et de restriction des libertés en son sein.
Dans un communiqué publié vendredi, Human Rights Watch accuse la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok de pratiques d’esclavage, de restriction des libertés individuelles des travailleurs et de précarité du travail au sein d’une unité de transformation du bois. L’administrateur général de l’autorité administrative de ce pôle économique, qui a jugé graves ces allégations, s’est rendu sur le site de la société Accurate Industries pour vérifier ce qui est dit à son compte.
Au cours de cette première inspection, inopinée, il a pu discuter avec plusieurs employés et inspecter les éventuelles restrictions qu’ils auraient pu avoir en termes de mobilité. Pour avoir une idée claire sur ces accusations, il s’est ainsi rendu à l’usine, aux logements des expatriés, situés à 3 kilomètres de leur lieu de travail. «Il ressort des discussions avec les employés et de la visite effectuée, que l’Autorité administrative ne corrobore pas les affirmations des nations unies à ce stade. Aussi, tel que constaté, les employés expatriés résident dans des logements disposant des commodités suivantes (salle de bains, chambres à coucher, climatisation)», souligne le communiqué de l’autorité administrative de la ZES de Nkok à l’issue de la visite.
Par la suite, elle tient aussi à faire savoir qu’aucune coercition sur les libertés des travailleurs n’a été relevée. «L’Autorité administrative rappelle que le gouvernement gabonais est très soucieux du respect des droits fondamentaux de l’homme dans la question des conditions de travail. Une enquête sera diligentée à cet effet. L’Autorité administrative reste en attente par ailleurs des conclusions des autorités indiennes saisies à cette fin. Le gouvernement gabonais enfin se réserve le droit d’ester en justice toute personne qui tenterait de nuire à sa réputation par voies de déstabilisation», poursuit le texte.
Créée en 2012, la ZES de Nkok compte à ce jour près de 4000 emplois directs dans la transformation du bois. Ce qui participe activement de la diversification de l’économique gabonaise tel que recommandé par l’organisation des Nations unis et le gouvernement gabonais.