Libreville, De la confédération syndicale à la politique, semble-t-il, il n’y aurait qu’un pas.
La Dynamique Unitaire s’accommode de cette formule comme au lendemain de l’interdiction par les forces de l’ordre d’un rassemblement jugé capable de troubler l’ordre public au stade d’Angondjé.
L’opposition radicale filtre les sorties de la Dynamique Unitaire (DU) en jouant un rôle de parrain. Ce qu’on a entendu, c’est toujours les mêmes remontrances qui n’ont pas changé d’un iota : “Des violences inacceptables”.
Entre la DU et la coalition pour la nouvelle République c’est un hybridisme politico-syndical, sans commune mesure. Les syndicalistes attendus au dialogue convoqué par le Premier ministre préfèrent protester dans la rue que de présenter les cahiers de charges ainsi que des propositions.
Quand on sait que le dirigeant syndical a l’habitude de morigéner le régime, on n’est pas surpris qu’il prenne tout le monde à court pour cette partie d’échecs. Cela s’explique par plusieurs têtes dans l’opposition et bientôt plusieurs coalitions qui naissent toujours des querelles de leadership.
Comme chaque président-Fondateur du parti voit 2023 en ligne de mire pour parler élection présidentielle, le syndicalisme des intellectuels quitte le combat d’idées pour descendre dans l’arène de l’affrontement, devenu un combat politique, signe de victimisation et des querelles de chiffonniers.
Cruelle désillusion que cette attente au dialogue social. Où sont ceux qui disaient que les Gabonais doivent se parler ? Le vrai message républicain est saboté par ceux qui sont pressés d’aller créer une forme primaire de boycott qui se profile dans les actes prétendument liberticides et qui ne rendent pas nobles les négociations entamées. Il est grand temps de changer de fusil d’épaules.