Gabon: examens interrompus à Moanda pour non- paiement des vacations

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Publié le lundi 29 avril 2019 | Gabon Media Time

© Autre presse par DR
Grève à l’Education nationale: les élèves en embuscade

Alors que le ministre de l’Education nationale Michel Menga M’Essone a annoncé la reprise normale des cours sur toute l’étendue du territoire et donc la tenue obligatoire des examens prévus le 8 avril dernier, la ville de Moanda s’est soustraite de cette ligne gouvernementale. En effet, les enseignants et les élèves ont tout simplement entrepris de ne pas reprendre les cours et de boycotter les examens censés débuter le 23 avril 2019 dans la ville du manganèse.

Ils étaient des centaines dans les artères de la ville minière, alors que leurs collègues et condisciples exécutent le mot d’ordre de reprise. Et pour cause, les élèves et les enseignants de Moanda ont décidé de ne pas débuter les examens du Brevet d’etudes du premier cycle (Bepc). Au coeur de cette décision, le non –paiement des vacations par le gouvernement alors qu’il y a peu le ministre de tutelle indiquait le faire incessamment. Du côté des élèves, on ne décolère pas quant aux mesures qui ne sont que suspendues et non annulées.

Autant dire que le dialogue social initié par le premier ministre Julien Nkoghe Bekale en cette journée marquant ses 100 premiers jours à la tête du gouvernement, pourrait ne pas se dérouler comme prévu. Si non comment parler de dialogue si l’accalmie n’a pas encore gagné les deux camps? Des réponses sont attendues. Toujours est-il qu’à cette heure, les examens nationaux évoluent à deux vitesses.
A l’exemple de la marche généralisée débutée le 8 avril dernier, cet acte fort venu de Moanda pourrait contaminer d’autres chefs lieux de région du pays. Une hypothèse qui semble prendre forme au vu des messages de soutien des mouvements des élèves envers leurs condisciples et leurs enseignants. Cette situation qui ne profiterait pas aux élèves sur le coup, aura peut-être le mérite d’indiquer aux dirigeants que la pilule n’est pas passée et qu’il faudra se raviser pour espérer finir l’année sous de bons auspices.

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