Avec l’adoption le 25 avril dernier du projet de loi portant statut de l’artiste en République gabonaise lors de la première séance plénière du Sénat, c’est un nouveau tournant que prend la culture et une avancée considérable pour les artistes gabonais. Le ministre d’Etat en charge de la Culture Alain-Claude Billie-By Nze, pas peu fier de cette avancée, affirme qu’une commission mixte paritaire sera mise en place pour la concrétisation de cette réforme.
C’est à l’occasion de la première séance plénière du Sénat ce 25 avril 2019 que le projet de loi portant statut de l’artiste en République Gabonaise a été adopté. Ce nouveau texte est l’aboutissement de nombreuses années de réflexions entre les acteurs du monde de la culture et le gouvernement. « Le projet de loi portant statut de l’artiste, que nous avons initié avec le concours de la corporation dans sa diversité, a été adopté ce jour par le Sénat en des termes non identiques au texte préalablement adopté par l’Assemblée Nationale », a publié le ministre d’Etat en charge de la Culture, Alain-Claude Billie-By Nze, sur sa page facebook.
Contrairement à la réforme de la justice où l’ensemble des acteurs semblent ne pas avoir été impliqués, celle initiée par le ministère de la Culture a été inclusive. En revanche, sa mise en oeuvre attendra encore, car elle « va nécessiter la mise en place d’une commission mixte paritaire. Encore un peu de patience, bientôt le bout du tunnel pour les artistes qui pourront enfin bénéficier d’une reconnaissance par l’État, et d’un statut spécifique ouvrant droit aux prestations sociales et à la retraite », a-t-i ajouté.
Les concernés confirment leur implication dans ce projet. « Cette loi a été initiée par le gouvernement à travers le ministère de la culture. C’est au niveau du ministère de la Culture que les créateurs des oeuvres de l’esprit étaient invités à se réunir en commission pour élaborer un projet de loi portant leur statut. Cette séance de travail n’a malheureusement pas réuni grand monde du côté de mes confrères », a confié Marcel Djabioh, homme de culture et cadre du parti de l’opposition l’Union nationale.
En somme, cette loi qui donne un statut juridique aux hommes et femmes de culture au Gabon, adoptée en 2015 en Conseil des ministres, semble être en bonne voie pour enfin valoriser l’artiste gabonais. Gageons que le décret d’application n’échoue pas dans les tiroirs habituels du gouvernement pour son effectivité.