Libreville – Le Gabon a ouvert une enquête suite aux révélations d’un groupe d’experts de l’ONU selon lesquelles 40 travailleurs migrants indiens employés de la société indienne de bois Accurate International dans la zone économique spéciale de Nkok, à 27 kilomètres de Libreville travaillent dans des conditions qui pourraient s’apparenter à du travail forcé et à la traite d’êtres humains.
« Nous avons ouvert une enquête », a confié à Gabonactu.com une source proche du dossier.
« Nous ne corroborons pas pour l’instant les propos contenus dans ce rapport qui fait état des faits très graves d’esclavage », a ajouté la source s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Le Gabon travaille en étroite collaboration avec le Consul de l’Inde accrédité dans le territoire dans cette affaire. Des descentes dans les locaux de la société indienne ont déjà eu lieu.
« Nous avons visité l’usine et les dortoirs », a ajouté la source qui a souligné que les métiers du bois requièrent un peu de force malgré l’automatisation de certains emplois.
Dans la Zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) le travail est effectué par ¼. Il y aurait ¾ dans certaines sociétés.
L’enquête ouverte s’assurera que les 40 ouvriers concernés détiennent des permis réguliers de travail, les horaires de services ainsi que les conditions d’hébergement…
Selon le rapport, environ 40 travailleurs migrants indiens auraient été amenés au Gabon de manière trompeuse et se seraient vu confisquer leurs documents d’identité par la société, les empêchant ainsi de quitter la zone économique spéciale (ZES) ou le Gabon. Les travailleurs n’auraient reçu ni contrat écrit ni visa de travail valide, n’ont pas de temps de repos hebdomadaire, sont tenus de faire des heures supplémentaires excessives et reçoivent des paiements salariaux irréguliers.