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Opposition : Pourquoi René Ndemezo’o a lâché «la soi-disant résistance»
Publié le lundi 29 avril 2019  |  Gabon Review
René
© Autre presse par DR
René Ndemezo’o Obiang lors de son mot de circonstance, le 18 décembre 2017 à Mitzic.
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À l’occasion du 3e anniversaire de son parti, l’ancien allié de Jean Ping a donné les raisons ayant conduit Démocratie nouvelle à «abandonner la soi-disant résistance au bord de la piscine des Charbonnages».

Directeur de campagne de Jean Ping lors de la présidentielle de 2016, René Ndemezo’o Obiang ne regrette pas d’avoir rompu avec l’ancien candidat de l’opposition vis-à-vis duquel l’engagement de son parti, Démocratie nouvelle (DN), «a été total et loyal», assure-t-il. Deux après, pour avoir pris part au dialogue d’Angondjé, l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) semble toujours contraint d’expliquer les raisons de sa collaboration avec le pouvoir en place.

Saisissant l’occasion de la rentrée politique de son parti au cours de laquelle ont été organisées des journées de réflexion, du 27 au 28 avril, le Premier secrétaire de DN a, en effet, indiqué que les raisons ayant conduit sa formation politique à «abandonner la soi-disant résistance au bord de la piscine des Charbonnages» sont de deux ordres, dont le premier se fonde sur le caractère «républicain» de son parti, qui se veut respectueux des institutions constitutionnelles.

Après Mborantsuo, le déluge !

«Selon les dispositions de la Constitution de la République gabonaise, les décisions de la Cour constitutionnelle, juge suprême des élections, sont non susceptibles de recours. Notre parti ne pouvait donc que prendre acte de la décision rendue par la haute juridiction et s’y conformer», s’est justifié René Ndemezo’o Obiang, non sans rappeler qu’il avait été l’un des rares leaders politiques à rejeter les premiers résultats de la présidentielle de 2016 donnant Ali Bongo vainqueur.

«Chacun sait ou devrait savoir qu’après l’annonce par le ministre de l’Intérieur des résultats provisoires de l’élection présidentielle, le président de Démocratie nouvelle, au moment où beaucoup de bavards d’aujourd’hui sont restés cloîtrés au QG de campagne, a pris la tête de l’importante marche de protestation organisée le 31 août 2016 par l’opposition. De nombreux militants et sympathisants de notre parti figurent parmi les victimes tragiques d’août 2016», a-t-il revendiqué.

La nécessité d’éviter les erreurs du passé

La seconde raison ayant poussé DN à lâcher Jean Ping et les siens découlerait des leçons que son leader dit avoir tirées de sa longue expérience dans la politique et des nombreux déboires enregistrés dans la tentative de certains à parvenir à l’alternance au sommet de l’État.

«Cette expérience, rappelle-t-il, montre que les réactions brouillonnes et désordonnées, certes émotionnellement compréhensibles, suite aux décisions rendues par la haute juridiction constitutionnelle n’ont jamais prospéré.» René Ndemezo’o Obiang en veut pour preuve que les tentatives de constitution d’un «pouvoir parallèle» par certains opposants convaincus d’avoir remporté les présidentielles de 1993, 1998 et 2009 se sont toutes soldées par un échec.

«Nous remémorant ces faits historiques, après la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 27 août 2016, nous aurions commis une faute politique impardonnable si nous avions emprunté la même voie conduisant aux mêmes errements, à la même impasse qu’en 1993, 1998 et 2009», a-t-il déclaré.

Pour le patron de DN, au moment du départ de son parti, le QG de campagne de Jean Ping ainsi que sa résidence à Libreville «n’était plus qu’un champ de lamentations et de pleurnicheries sans fin».

Démocratie nouvelle Ping
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