L’Institut national des sciences de gestion (INSG) a tenu un conseil d’administration, le 26 avril à Libreville, à l’issue duquel l’équipe dirigeante a été félicitée pour sa bonne gestion lors de l’exercice 2017-2018. Une belle prouesse pour cette grande école qui ne bénéficie que de 40% de son budget annuel de 450 millions de FCFA censés être alloués par l’État.
La série des conseils d’administration des établissements d’enseignement supérieur présidé par le ministre de tutelle s’est poursuivie le 26 avril à Libreville. Après l’École normale supérieure d’enseignement technique (Enset) deux jours plus tôt, le tour est revenu à l’Institut national des sciences de gestion (INSG), dont la gestion de l’exercice 2017-2018 a été jugée satisfaisante.
«L’on notera déjà le retour aux bonnes procédures, pour montrer que l’enseignement supérieur s’est arrimé résolument aux exigences de la transparence», a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur. «Aujourd’hui, l’INSG qui est un établissement majeur de notre système éducatif a tenu son conseil d’administration pour examiner le bilan de l’exercice clos 2017-2018. Et, regarder les perspectives. Au terme des travaux, un quitus a été donné à Jocelyn Nembe de sa bonne gestion», a affirmé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
S’il a plébiscité la direction générale pour sa gestion, le président du conseil d’administration a éludé les perspectives de l’INSG. Pour la simple et bonne raison que ce conseil d’administration s’est tenu dans un contexte particulier. «Le décret 216 qui organise désormais de nomination des chefs d’établissement, prescrit qu’un contrat d’objectif et de performance soit signé entre la tutelle et la nouvelle direction générale, au terme de laquelle signature, à la fois le cadre budgétaire et les perspectives peuvent valablement être débattues. Ce contrat n’ayant pas encore été signé, nous avons simplement examiné l’exercice clos 2017-2018. Sur les perspectives, un conseil extraordinaire devrait être convoqué lorsque l’environnement aura été installé», a révélé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
Un conseil d’administration extraordinaire vivement attendu par les dirigeants de la grande école, vu les difficultés auxquelles elle est confrontée. «Notre budget de fonctionnement tourne autour de 540 millions de francs CFA», a déclaré le directeur général de l’INSG. «Malheureusement, nous ne sommes qu’à 40% en termes d’exécution sur chaque exercice. Par ailleurs, nous ne disposons pas de budget d’investissement à ce jour», a regretté Jocelyn Nembe.
Qu’à cela ne tienne, l’établissement d’enseignement supérieur garde espoir. «Nous sommes optimistes. Nous pensons que les réformes qui ont démarré vont se poursuivent, et qu’elles vont déboucher sur une réelle autonomie financière dans la gestion, notamment», a souhaité le dirigeant de l’INSG. Un optimisme partagé par le ministre de tutelle, qui a promis mettre du sien pour l’établissement dispose désormais, de l’intégralité de son budget de fonctionnement.
«Lors de ce conseil d’administration, les ministères financiers ont pris bonne note et entendent œuvrer pour améliorer la mise à disposition des instructions budgétaires retenues», a conclu Jean de Dieu Moukagni-Iwangou. Créé en 1973, l’INSG est une école nationale d’enseignement supérieur dans le domaine des sciences de gestion et l’une des références nationales en matière d’enseignement de ces sciences. L’institut est en outre très impliqué dans la recherche scientifique, l’entrepreneuriat et le conseil aux entreprises. Avec une capacité d’accueil de 3500 étudiants, l’INSG compte 30 enseignants permanents et 250 vacataires.