Face à la stagnation des progrès ces dernières années dans la lutte contre le paludisme, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé jeudi à prendre des mesures pour mettre fin à cette maladie, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Selon le dernier rapport sur le paludisme publié en novembre 2018, aucun progrès significatif n'a été accompli entre 2015 et 2017, après plus de dix ans de progrès réguliers. On estime à 435.000 le nombre de décès dus au paludisme en 2017, un chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente.
"De manière générale, le monde a accompli des progrès incroyables dans la lutte contre le paludisme. Mais nous sommes encore trop loin du but final recherché : un monde sans paludisme", a déclaré le Directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un communiqué.
"Chaque année, le nombre de nouveaux cas de paludisme dans le monde dépasse les 200 millions. Et toutes les 2 minutes, un enfant meurt de cette maladie que l'on peut prévenir et traiter", a-t-il souligné.
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2019, l'OMS se joint au Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, à la Commission de l'Union africaine et à d'autres organisations partenaires pour promouvoir la campagne locale intitulée "Zéro palu! Je m'engage".
Cette campagne, lancée pour la première fois au Sénégal en 2014 et officiellement approuvée au Sommet de l'Union africaine par tous les chefs d'Etat africains en juillet 2018, vise à maintenir le paludisme en bonne place parmi les priorités politiques, à mobiliser des ressources supplémentaires et à donner aux communautés les moyens de prendre en main les activités de prévention de la maladie et les soins.