Libreville– Cette opération lancée à Dubaï reste ouverte à toute la flotte maritime de la planète.
Toutes les nationalités de la planète désireuses de faire immatriculer leurs navires sous juridiction gabonaise peuvent désormais frapper aux portes du Gabon. Cette éventualité est possible depuis le lancement mardi au siège du groupe émirati Inter Shipping Services LLC du Registre international gabonais des navires.
Il est attendu de ce projet qui s’inscrit dans la Stratégie maritime intégrée du Gabon (SMIG) une diversification de l’économie maritime. Pour le gouvernement, ce projet comporte des retombées incommensurables comme l’a indiqué le ministre gabonais des Transports.
«Outre la promotion du tourisme et la maitrise du fret de transit maritime, les avantages de l’ouverture du pavillon national à la libre immatriculation sont indéniables aux plans économique, social, diplomatique, institutionnel et technique», a indiqué Justin Ndoundangoye. D’après lui, le Registre international gabonais des navires est «ouvert aux navires armés au long court et au cabotage international, à certains types de navires de plaisance, surtout les navires de croisière ainsi que les navires de servitude qui naviguent sur des routes maritimes où transitent plus de 10 milliards de tonnes de marchandises par an».
A en croire les responsables du ministère des Transports, les activités de ce projet seront coordonnées depuis Dubaï et suivies par deux bureaux ouverts respectivement en Inde et en Grèce. Pour Patrick Chaumette, ancien directeur du Centre de droit maritime et océanique de l’Université de Nantes, «c’est une immatriculation comme une carte grise d’une voiture. Chaque bateau, pour naviguer, doit être inscrit dans un registre national. Et le pavillon n’est que la partie visible du registre, puisque le drapeau du pays doit être hissé à l’arrière d’un navire».
«Un bateau peut être enregistré dans un pays qui n’a rien à voir avec la nationalité de son armateur», ajoute Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’Économie maritime (ISEMAR). Mais, il y a lieu de relever que cette immatriculation n’a rien à voir avec la nationalité du navire.