Libreville, Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Békalé, rêve de mettre en place un cadre de dialogue social permanent au terme de la rencontre qu’il a convoquée pour ce mardi à Libreville, selon une source bien introduite.
Près de 300 invités sont attendus à la rencontre de ce mardi prévue en matinée à l’hôtel Nomad au nord de Libreville. Il y aura en majorité des syndicalistes et une dizaine de membres du gouvernement.
On rappelle que pour sortir de la crise économique dans laquelle le Gabon est englué depuis la chute des cours du baril de pétrole en 2014, le pays a conclu un programme de 3 ans avec le Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Breton Woods et ses partenaires ont soumis au Gabon une série de recommandations dont l’objectif principal est la réduction du train de vie de l’Etat.
Dans cette perspective, Libreville a pris une série de mesures d’austérité allant de la réduction des effectifs dans les cabinets politiques y compris la présidence de la République à l’interdiction d’achat des véhicules de grand luxe au profit de l’administration publique. Les voyages en classe affaire sont limités aux seuls ministres.
Plusieurs autres mesures touchent directement la poche du citoyen lambda. Il s’agit entre autres de la taxe de solidarité nationale qui réduira les gros salaires (à partir de 650 000 FCFA) de 5 à 15%, le licenciement de 50% des effectifs de la main d’œuvre non permanente, le gel des recrutements, des avancements et reclassements. Il y a aussi l’augmentation de certaines taxes pour renflouer les caisses de l’Etat.
Depuis l’annonce de ces mesures, tous les syndicats ou presque s’opposent farouchement à leur application.