Fatigués du quarteron de personnes servant d’interface entre eux et le fondateur de la structure associative, les animateurs de l’Ajev dans «la ville où est née l’Ajev», ont décidé d’une éclipse momentanée. But de la manœuvre : rencontrer eux-mêmes leur chef et voir officiellement être installé le bureau de la section provinciale.
«Mandat m’a été donné après la rencontre de cet après-midi de vous faire part de la conclusion définitive qui suit : – suspension provisoire des activités Ajev dans la commune de Franceville, jusqu’a installation officielle du Bureau provincial et communal. – Rencontre avec le président fondateur». Ce résumé a été partagé, durant le week-end pascal, sur un forum WhatsApp dédié aux membres de l’Association des jeunes volontaires émergents (Ajev) de Franceville.
Le post, qui a fuité du forum sus-mentionné, est de Jérôme Leboundangoye, connu comme responsable provincial de l’association. C’est la conclusion essentielle d’une réunion «du bureau local», tenue le samedi 20 avril dernier au quartier Maboukou dans le 4ème arrondissement de Franceville. La note marque un malaise dans cette section de l’Ajev. «Le bureau ne se reconnaît plus Ajevien», indique un membre de l’association qui poursuit : «nous posons le problème de la légitimité d’un bureau provincial. Partout ailleurs, par exemple dans le Woleu-Ntem ou l’Ogooué-Maritime, des bureaux provinciaux ont été installés, sauf ici où est née l’Ajev. Le bureau, ici, est toujours provisoire, non installé officiellement».
Les membres de l’Ajev Franceville déplorent le fait que «deux ou trois personnes» confisquent le président de l’association alors que ce sont ses membres actuels, notamment le délégué provincial désigné Jérôme Leboundangoye, qui prennent les coups des adversaires de l’Ajev. «La décision de suspendre provisoirement les activités est le fait que certains ne se reconnaissent plus dans l’Ajev, alors qu’ils sont indexés un peu partout et c’est pourquoi un bon nombre de membres ne vient plus aux réunions».
La section francevilloise de l’Ajev suspend donc toutes ses activités tant que son bureau et ses membres n’auront pas rencontré le fondateur du mouvement, Brice Laccruche Alihanga, par ailleurs directeur de cabinet d’Ali Bongo. Ils en escomptent une installation officielle et une mise au point en ce qui concerne les interfaces qui vivent à Libreville et escamotent bien de choses.