Une semaine et un jour après avoir été arrêtés alors qu’ils tentaient de canaliser les manifestations des élèves de Libreville contre les nouvelles modalités d’attribution des bourses, les 6 leaders des mouvements de la jeunesse ont recouvré leur liberté ce lundi 15 avril 2019. En fin de comptes aucune charge n’a été retenue contre eux et ils ont pu rejoindre leurs amis venus en masse les assister.
« La justice est un paramètre divin qui veut que le juste ne soit guère inculpé pour son innocence ». C’est certainement sur cette maxime juridique populaire que s’étaient appuyés les jeunes leaders durant cette longue semaine de détention. En effet, ces jeunes gens étaient arbitrairement gardés aux motifs non communiqués. Faut-il rappeler que « la durée de garde à vue ne peut excéder les 48 heures », conformément à l’article 50 du Code de procédure pénale gabonais en matière de délit ?
Qu’à cela ne tienne, l’heure est plutôt à la satisfaction du côté des concernés. Et pour cause, à leur libération, certains ont scandé des cris de joie. Preuve que cette mise à l’écart non motivée n’avait pas l’air d’une agréable l’une de miel. Reste donc à savoir si les sévices corporels ont été leur tasse de thé quotidienne où il s’agissait uniquement d’une torture morale.
Ainsi donc, Aggée Mayake, Paul Darhys Dezouza Ogandaga, Vianey Nama, Freddy Verlin Mintsa Mengome, Ritch Mbela Capela et Ayew Lewis Zoulabob sont actuellement en train de rallier leurs demeures respectives où ils retrouveront leurs parents et amis qui n’ont de cesse de tenter de les contacter durant leur détention. Le président de l’Ong Educaf Geoffroy Foumboula l’a annoncé. « Ils sont enfin libres », a-t-il indiqué à Gabon Media Time. Sans doute une phrase pleine de sens !