Réseau mondial de la société civile pour l’élimination du paludisme, CS4ME, a félicité l’engagement du Gabon dans la lutte contre le paludisme. Premier pays francophone à avoir répondu à son appel via le vice-président de la République à qui a été décerné le certificat de champion, le 15 avril.
Après avoir obtenu du vice-président de la République gabonaise, Pierre Claver Maganga Moussavou, «l’engagement» d’augmenter le budget de l’État alloué à la santé, Global civil society for malaria elimination (CS4ME), une organisation internationale à laquelle appartiennent certains réseaux de lutte contre le paludisme au Gabon dont le Renap/AJ, lui a décerné, le 15 avril, le certificat de champion. «Il a été le premier leader en Afrique francophone à réagir positivement à cet appel et pour cela nous sommes venus pour lui décerner ce certificat de champion», a déclaré la présidente de CS4ME, Olivia Ngou au cours d’une conférence de presse, le 15 avril. «Tout part de l’engagement politique et nous comptons sur lui pour que cet engagement se traduise en contribution réelle», a-t-elle poursuivi.
Reçu en audience, CS4ME a demandé à Pierre-Claver Maganga Moussavou de servir de modèle et veiller à ce que les fonds soient destinés à l’achat des intrants qui sont réduits, au renforcement du système de santé, celui du système communautaire, au soutien des organisations de la société civile et des projets qui touchent directement les communautés les plus vulnérables. «Nous avons également sollicité l’élaboration d’une stratégie nationale intégrée de santé communautaire pour sauver des vies», a-t-elle indiqué.
Créé depuis juillet 2018, CS4ME lancera officiellement ses activités, le 25 avril prochain, à l’occasion la journée mondiale du paludisme. Son ambition, unir les organisations de la société civile et les communautés pour atteindre l’élimination du paludisme. Pour le réseau, le paludisme est l’une des maladies les plus meurtrières au monde malgré les outils mis en place pour prévenir et pour guérir la maladie. «Aujourd’hui nous avons un risque de résistance lié aux médicaments et aux insecticides. Donc il est très important d’accélérer le mouvement pour éliminer la maladie et pouvoir sauver des vies», a déclaré Olivia Ngou.
Pour elle, le monde ne pourra pas atteindre l’élimination sans la participation de la société civile. D’où la nécessité de connecter les organisations de la société civile et les communautés affectées par le paludisme ou exposées à un risque sur une plateforme unique. CS4ME songe donc à renforcer leurs capacités et promouvoir la collaboration et la coordination sud-sud. Le réseau estime que la société civile doit intervenir dans la prise des décisions concernant la lutte contre le paludisme à travers l’élaboration des stratégies et le suivi des programmes. Le réseau veut également «renforcer le sentiment d’urgence pour l’élimination du paludisme» et plaide pour la mobilisation soutenue des ressources destinées à l’élimination du paludisme en donnant la priorité à des allocations appropriées pour la société civile et les communautés.
Le Gabon, a rappelé Olivia Ngou, pays à revenu intermédiaire tranche supérieure, ne bénéficie pas de plusieurs subventions des bailleurs notamment dans la lutte contre le paludisme, le VIH Sida, la tuberculose. Pour elle, il est donc très important pour le pays d’avoir une stratégie de mobilisation de ressources domestiques afin de pouvoir répondre aux besoins des communautés et d’intégrer la société civile pour des résultats probants.