Libreville – Le ministre de la fonction publique, de l’innovation, du service public et du travail, Madeline Berre a échangé lundi avec les leaders syndicaux du secteur public et privé, sur les récentes réformes, pour le moins controversées dans l’opinion, adoptées récemment par le gouvernement.
Les bureaux des confédérations et organisations syndicales légalement reconnues du secteur public et les 17 centrales du secteur privé ont, chacun à tour de rôle, fourni durant cette réunion, des cahiers des charges devant être discutés la semaine prochaine avec le premier ministre Julien Nkoghé Békalé.
« J’ai trouvé la rencontre très positive avec les syndicats qui attendent avec impatience de discuter avec le premier ministre », s’est réjoui au terme de la réunion Mme Berre, indiquant par ailleurs que l’instauration de ce dialogue social annoncé vise à mieux informer les partenaires sociaux sur des nouvelles reformes décriées parfois à tort ou à raison.
C’est le cas de la réforme sur des nouvelles conditions d’attribution de la bourse aux nouveaux bacheliers. Le projet de décret adopté en conseil des ministres le 29 mars derniers, exigent désormais à un nouveau bachelier une moyenne supérieure ou égale à 12/20 et 19 ans pour obtenir la bourse.
La mesure contraste avec celle qui est actuellement en vigueur. Celle-ci ne prend pas en compte le critère d’âge ni de moyenne, mais d’être seulement détenteur de diplôme de baccalauréat.
« Le thermomètre social actuellement semble avoir d’ébullitions et il est important que nous allions à la prévention ; c’est ce que les partenaires sociaux peuvent saluer aujourd’hui, que notre pays enfin puisse aller dans la vision de la consultation, parce que, il est question d’apporter non seulement l’argument de la force mais la force de l’argument, de telle sorte que nous ayons un dialogue social franc, constructif et apaisé pour l’intérêt de tous les travailleurs du Gabon et de notre pays », a estimé Joël Ondo Ella, président de la Confédération syndicale des agents publics parapublics et privés (COSYNAP).