Contrairement au président de l’Assemblée nationale qui a demandé au gouvernement de surseoir à la réforme sur les bourses d’études, le groupe parlementaire PDG, à travers une déclaration ce 14 avril, s’y est opposé en assurant son soutien au gouvernement et au PDG qui s’est prononcé en faveur de ladite réforme.
La lettre du président de l’Assemblée nationale (PAN), Faustin Boukoubi, adressée au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, et signée du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Idriss Ngari, n’a laissé personne indifférent. En effet, au regard du climat socio-éducatif devenu délétère du fait des nouvelles mesures d’attribution des bourses d’études, le PAN, issu des rangs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), demandait au gouvernement de surseoir ces mesures. L’idée : permettre au gouvernement de discuter avec les différentes parties prenantes. La position du PAN allait donc à l’encontre de celle du PDG qui, lui, a plutôt assuré qu’il soutenait bec et ongles cette mesure gouvernementale, n’en déplaise aux parents, élèves et syndicats du secteur éducation.
Dénonçant une récupération politicienne et se dédouanant au passage de l’adresse de Boukoubi et Ngari, le président du groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale, Martin Mabala, a, sur les antennes de la télévision nationale, le 14 avril, indiqué que «les députés issus du PDG restent en phase avec la communication officielle faite par le PDG en date du 11 avril 2019». Les députés du PDG soutiennent donc cette réforme en invitant par ailleurs, «le gouvernement de la République à communiquer davantage avec l’ensemble des partenaires de l’Éducation nationale sur lesdites reformes en vue d’une meilleure compréhension mutuelle». Mieux, le groupe parlementaire du parti au pouvoir propose son accompagnement au gouvernement pour une éventuelle campagne d’explication.
Une dissonance qui, une fois de plus, suscite des interrogations sur la cohésion de ce groupe parlementaire d’autant plus qu’avant la sortie du PAN, certains députés s’insurgeaient contre cette mesure et après la sortie du PAN, d’autres estimaient qu’il valait mieux «l’annuler».