Dans une lettre avec entête de l’Assemblée nationale, circulant sur les réseaux sociaux, datée du 11 avril, signée et cachetée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Idriss Ngari, et adressée au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a demandé au gouvernement de bien vouloir surseoir la mise en application du durcissement des conditions d’accès à la bourse d’études.
Dans ce courrier à l’endroit du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale relatif à la grogne sociale née de la réforme du système d’attribution des bourses d’études en République gabonaise, la représentation nationale tout en reconnaissant « la pertinence de cette mesure qui vise la promotion de l’excellence de notre système éducatif et la maîtrise de la dépense publique » a appelé le gouvernement a « bien vouloir surseoir cette mesure ».
Cette suggestion du président de l’Assemblée nationale s’inscrit dans le souci de « la stabilité des institutions et de paix sociale dans notre pays ». En effet, dès le retour des élèves dans les lycées et collèges le 8 avril dernier, ils ont entamé trois jours durant des marches de protestation contre le durcissement des conditions d’attribution des bourses, notamment l’obtention d’une moyenne générale supérieure ou égale à 12/20 à l’examen du baccalauréat, pour les élèves âgés de 19 ans au plus.
Par ailleurs, l’Assemblée nationale recommande au gouvernement « la concertation et le dialogue avec les partenaires sociaux dans les meilleurs délais, en vue d’une harmonisation des principales préoccupations exprimées par toutes les parties prenantes ». Cette sortie de la Chambre basse du Parlement est une voix de plus après celles des acteurs politiques et de la société civile.