Malgré les annonces répétées de réfection et réhabilitation des routes du pays, le concret se fait toujours attendre. C’est le cas dans le Moyen-Ogooué, où le pont sur l’Abanga, à Ebel-Ebanga, se dégrade à un rythme vertigineux. Point névralgique de l’accès à l’intérieur du pays, cette infrastructure est en piteux état et l’urgence d’une réfection s’impose.
Le pont sur l’Abanga, à Ebel-Ebanga, se dégrade à un rythme vertigineux avec les fortes précipitations qu’enregistre la localité ces derniers jours. Les crevasses s’agrandissent sur la chaussée au point de créer la panique chez les automobilistes. Face à cette dégradation, les usagers de la route appellent à agir avant que l’irréparable ne se produise.
Situé sur la Route nationale N°2, le pont d’Ebel-Abanga, à quelques encablures de Bifoun, provoque en effet des frissons aux automobilistes. S’il affichait depuis un certain temps un début de détérioration, les pluies ont accentué les dommages, ainsi que les tortures qu’il inflige aux usagers de la route. L’alerte a été donnée sur les réseaux sociaux par des voyageurs, écœurés par l’état actuel de cette infrastructure.
Sur les images, on peut voir de vastes creux gorgés d’eau. La chaussée semble avoir suffisamment subi l’usure du temps. Ce qui fait craindre un éventuel affaiblissement des soutiens de ce pont datant de plusieurs dizaines années. «C’est triste pour un pays comme le nôtre qu’un si petit pont ne puisse pas être entretenu. Que voulez-vous ? Le temps commence à faire son effet et on n’y peut rien sans entretien», a indiqué un usager de cette route, ressortissant de la province du Woleu-Ntem.
Comme lui, la plupart des passagers et automobilistes de ce tronçon dénoncent le manque d’intérêt des autorités face à ce triste spectacle. «On néglige tout dans ce pays. Mais que nos autorités ne viennent pas faire les médecins après la mort lorsqu’il y aura drame», a prévenu un usager qui assure que «ces crevasses sont le signal qu’il faut se prendre au sérieux et agir». Le signal est lancé.