Les professionnels africains de l’électricité viennent de se réunir à Niamey pour parler de leur secteur d’activités. Rassemblés au sein de la Confédération africaine de l’électricité (Cafelec), dont la vice-présidence est occupée par le Gabon à travers notre champion national Parfait-Duffy Bibang-bi-Obame, patron de la société La Gabonaise d’énergies SA, ils ont surtout réfléchi aux voies et moyens devant permettre de parvenir à un marché électrique intégré en Afrique.
Cette ambition part du constat que notre continent est faiblement électrifié, malgré son énorme potentiel. Selon les chiffres en possession de cette organisation, près de 621 millions d’Africains ne bénéficient pas d’électricité.
Dans cette proportion, l’Afrique subsaharienne affiche un taux d’électrification de 43% contre 99% pour le Nord. Selon les professionnels du secteur, ce déficit en électricité cause au continent une perte annuelle de 2 à 4% sur son PIB, en même qu’il stoppe les investissements et la création d’emplois.
L’électrification constitue un moyen d’accélération de l’industrialisation par la facilitation de l’innovation, la créativité, la mise en place d’un entrepreneuriat social et en libérant les potentialités de développement. Elle peut également permettre au continent africain d’opérer sa révolution industrielle via la progression des énergies renouvelables (hydraulique, biomasse, énergie des vagues et marées, éolien, solaire, etc.).