François Ollame Ondo a été interpellé et écroué il y a quelques jours à Libreville par les éléments de l’unité d’investigation judiciaire suite à une enquête menée en collaboration avec l’ONG Conservation Justice. Un épisode qui illustre la guerre sans relâche menée par le Gabon contre les trafiquants d’espèces protégées.
Tout est parti d’une information anonyme. D’un tuyau, comme on dit dans le jargon, donné par un riverain. De l’ivoire a été aperçu dans un motel de Libreville. Manifestation, celui-ci devait faire l’objet d’une transaction imminente.
C’est alors qu’une équipe mixte, composée d’agents de police d’une unité d’investigations judiciaires de Libreville et de membres de la Direction de la Lutte Contre le Braconnage va alors se rendre sur les lieux, accompagnés par les juristes de l’ONG Conservation Justice.
Le trafiquant présumé, déjà connu des services de police, est pris en flagrant délit. François Ollame Ondo, bientôt la quarantaine, est interpellé en possession d’une certaine quantité d’ivoire qu’il s’apprêtait à vendre.
Face à l’évidence, l’homme arrêté n’a eu d’autre choix que de passer aux aveux. Il a rapidement confirmé avoir l’intention de vendre des défenses d’éléphants, une espèce protégée au Gabon.
Le suspect a ensuite été conduit dans les locaux de la police, puis placé en garde à vue en attendant la suite de la procédure. Il risque de très lourdes sanctions, pénales et financières.
Le Gabon mène en effet une lutte sans merci contre le trafic illicite d’ivoire qui décime les éléphants, une espèce dont la population ne cesse de diminuer d’année en année.
D’une manière générale, la lutte contre le trafic des produits d’espèces protégées est un des chantiers prioritaires du ministère des agents des eaux et forêts. Ces dernières semaines, les interpellations de trafiquants présumés se sont multipliés dans le pays.