Libreville, 11 avril (Gabonactu.com) – Accusé d’avoir prétendument soustrait 1,500 milliard de FCFA du compte de l’étude du notaire Alfred Bongo, la BGFI Bank S.A via son avocat, maître Raymond Sima Obame, a fustigé jeudi dans une conférence de presse ces allégations, tout en indiquant que le plaignant qui fait dans la mauvaise foi était victime de ses propres turpitudes.
« Il en est ressorti de façon tout à fait claire que les sommes recherchées avaient été dépensées par le cabinet Alfred Bongo lui-même », a répliqué Me Sima Obame, donnant la version des faits « réels ».
Pour lui, le compte bancaire de l’étude de Me Alfred Bongo domicilié à BGFI Bank avait été crédité d’une somme de 1,500 milliard de FCFA le 13 mars 2015 par une entreprise mauricienne dénommée : « la Tropicale Holding S.A ». L’argent était mobilisé dans le cadre d’un appel d’offre initié par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour la création d’une société découlant d’un Partenariat public-privé (PPP).
Selon l’avocat, pour la constitution de cette société, le FGIS a été invité à libérer uniquement 40% du montant initial, soit 600 millions de FCFA. Le reste du montant transitant dans le compte de l’étude était appelé à être resitué, conformément au code OHADA.
« Par une correspondance en date du 20 mars 2015, soit tout juste un mois et une semaine après son dépôt dans le compte du Notaire, le FGIS sollicitait de ce dernier le retour de l’excédent qui s’élève à un montant de neuf cent millions (900 000 ) de francs CFA afin de le virer sur le compte du Fonds souverain de la République gabonaise domicilié à la BEAC. Contre toute attente, cette opération de restitution de sommes n’a pas eu lieu faute de provision suffisante dans le compte de Maître Alfred Bongo », a-t-il expliqué, brandissant au passage les éléments de preuve.
Dans son étalage des faits incriminant Me Alfred Bongo, Me Raymond Sima Obame a affirmé que les mouvements du compte de l’étude ont été effectués par « chèques facilement et objectivement vérifiables ».
La clarté des conclusions de ces investigations amiables ont conduit Maître Alfred Bongo à décliner la responsabilité de la banque et battre en retraite, indique-t-on.
La somme réclamée au moyen d’une bataille judiciaire de 4 ans, n’a jamais été restitué. Selon l’avocat, Maître Alfred Bongo avait sollicité le 23 juillet 2015 à la BGFI Bank, la « mise en place une ligne de découvert de 1 milliard de FCFA pour rembourser le dû. Mais la banque qu’il incrimine a catégoriquement refusé pour manque de confiance.
Pour Me Raymond Sima Obame, « c’est ce refus qui l’a contraint par pure malice, à se lancer dans des procédures judiciaires contre la BGFI Bank S.A afin de faire croire au véritable propriétaire des sommes litigieuses qu’il avait un conflit sérieux entre la banque et lui alors qu’en réalité, il était parfaitement édifié sur les mouvement bancaires qu’ils a ordonnés.
La BGFI Bank a menacé de mettre sur la place publique d’autres éléments à charges, si Me Alfred Bongo ne se ressaisi pas. Aussi, elle l’encourage de poursuivre les procédures judiciaires a lui entamé, pour mettre définitivement fin à ce feuilleton non reluisant pour l’image de marque non seulement de la banque mais de son étude également.