Le chômage des jeunes devient une véritable préoccupation pour les gouvernements de la sous-région d’Afrique centrale.
La brève cartographie de ce fléau dressée ce 10 avril 2019, par le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Helder Muteia (photo), est venu tout simplement confirmer l’ampleur de la situation.
C’était à la faveur de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous-régional pour le renforcement des capacités afin de promouvoir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles.
A en croire le diplomate onusien, « en Afrique centrale, la population jeune de moins de 15 ans représente 45% de la population totale et le taux de chômage des jeunes dont l’âge est compris entre 15-24 ans est de 14,8 %, voire plus dans certains pays comme le Gabon où ce taux est de 35,2 %. En République Démocratique du Congo, le défi du chômage des jeunes est aggravé par les conflits internes. Au Cameroun, la plupart des jeunes n’ont pas de qualifications et sont des travailleurs familiaux ».
Loin de s’arrêter à ce diagnostic bien alarmant, Helder Muteia a proposé également des pistes de solutions pour remédier à cette situation. Il a de ce fait lancé un appel aux gouvernements à mettre en œuvre les recommandations de la Conférence de Kigali, et de la Déclaration de Malabo 2014 et de l’agenda 2030.
Lesquelles préconisent : le renforcement des plateformes et mécanismes d’engagement des jeunes dans les débats politiques, et surtout la promotion des investissements dans les chaînes de valeurs bien ciblées, à fort potentiel de création d’emplois pour les jeunes.
Raison pour laquelle, a-t-il indiqué, son institution joue sa partition avec « l’organisation du présent atelier qui vise à renforcer les capacités des Etats de la sous-région sur la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles ».
Cela, en vue d’améliorer la connaissance des concepts et la théorie du changement liées à l’emploi productif et au travail décent ; d’analyser les causes et influences multidimensionnelles qui créent des déficits du travail décent et des défis particuliers rencontrés par les jeunes dans leurs différents milieux; de fournir et examiner avec les participants, divers approches, stratégies, outils existants pour intégrer l’emploi des jeunes dans les politiques et programmes de développement agricoles ; de présenter et promouvoir des échanges sur des exemples de bonnes pratiques, d’expériences et de solutions innovantes, relatifs à l’emploi décent pour les jeunes dans l’agriculture.
Au-delà de ce dispositif, Helder Muteia a indiqué que la FAO reste à la disposition des Etats de la sous-région pour apporter son assistance technique, et de faire avancer l’agenda 2030 des Objectifs de développement durable, et 2063 de l’Union africaine.