Alain-Claude Bilie-By-Nze : La seule obligation qui incombe à l’Etat, c’est le financement des équipes nationales et des athlètes engagés pour le compte de la nation aux compétitions africaines ou internationales. L’Etat a, certes, la mission générale d’organiser, de promouvoir et d’accompagner la pratique du sport dans notre pays. Qu’il s’agisse du sport scolaire et universitaire, du sport de masse, du sport pour tous, du sport amateur ou du sport d’élite, le devoir général d’organisation incombe à l’Etat à travers le ministère des Sports. Pour y parvenir, l’Etat s’appuie sur le mouvement sportif national, composé des fédérations, des ligues, des sous-ligues et des clubs. Il s’agit-là d’associations libres dont certaines reçoivent, toutefois, des missions de l’Etat sous forme de délégation. C’est le cas des fédérations. S’agissant des clubs qui sont des associations, l’Etat n’a aucune obligation concernant leur financement. Toutefois, si les ressources mises à la disposition du ministère le permettent, nous pouvons accompagner les clubs engagés en compétitions africaines, sans que cela soit une condition exigible par eux. Par le passé du reste, l’Etat a fait preuve de largesse en accompagnant certains clubs, parce que la situation économique du pays le permettait. Or, depuis plus de deux ans maintenant, compte tenu des tensions de trésorerie que connaît notre pays, les subventions régulièrement allouées aux fédérations et aux sportifs de haut niveau ne sont pas payées. Le championnat national de football de D1 et D2 a failli ne pas se jouer, faute de financement. Le milliard de francs que nous avons engagé sur nos lignes n’est toujours pas payé, le dos...