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Gabon : Après Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier tente à son tour de récupérer la protestation des élèves
Publié le jeudi 11 avril 2019  |  La Libreville
L`opposant
© Autre presse par DR
L`opposant gabonais Alexandre Barro Chambrier
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Le Président du RPM (ex-RHM), Alexandre Barro Chambrier, dit publiquement soutenir les marches de protestation des élèves des collèges et lycées contre la réforme des conditions d’octroi de la bourses d’études. Une déclaration qui intervient quelques heures seulement après les propos de Jean Ping à ce sujet. Les opposants gabonais se livrent en effet à une course de vitesse afin de récupérer ces manifestations et en tirer partie politiquement.

« J’apporte tout mon soutien à cette jeunesse consciente et responsable, qui se bat pour défendre son droit à l’éducation », a déclaré hier M. Barro Chambrier.

Et celui-ci d’ajouter, non sans dramatiser : « devant ces événements qui dégénèrent en affrontements [NDLR : ce qui n’est nullement le cas, aucun incident n’ayant été déploré], j’invite instamment les pouvoirs publics, et particulièrement les forces de sécurité et de défense à faire montre du sens des responsabilités et de la nécessaire pondération face à nos jeunes compatriotes qui sont, avant tout, nos enfants ».

Ces propos interviennent quelques heures seulement après ceux d’un autre opposant, Jean Ping (lire notre article à ce sujet). Les principales figures de l’opposition se livrent ainsi à une course de vitesse pour tenter de récupérer la protestation des élèves contre la réforme du système des bourses.

Course à l’échalote entre Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier et consorts

Selon ce politologue, ces déclarations s’inscrivent dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. « Dans l’opposition, on se met en ordre de bataille dans la perspective de 2023. Mais ces principales figures sont faibles. Elles ont donc besoin d’un appui extérieur pour relancer une dynamique. A cet égard, les marches d’élèves, que l’on sait largement organisées par les syndicats d’enseignants, sont pour elles une bonne opportunité de relancer la dynamique. D’où la course à l’échalote à laquelle se livrent Jean Ping, Alexandre Barro Chambrier et consorts. Mais il n’est pas sûr toutefois qu’elles y parviennent car l’opposition gabonaise est ressortie très affaiblie des dernières élections. A preuve, elle n’a pas su tirer profit ces dernières mois de l’absence d’Ali Bongo du pays suite à ses ennuis de santé », analyse cet universitaire, originaire de Port-Gentil.
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