Le directeur général de Pizolub, Guy-Christian Mavioga, veut requinquer cette société fragilisée depuis une décennie. Il envisage une série de réformes pour renflouer son entreprise déficitaire en plusieurs milliards où le personnel ne travaille que 5 mois sur 12.
Après son installation à la direction de la société de fabrication de lubrifiants (Pizolub), le nouveau directeur général, Guy-Christian Mavioga, est confronté à la dure réalité des contingences de l’entreprise. Entre déséquilibre financier et «féroce» concurrence due à l’importation des produits lubrifiants, l’entreprise traverse une mauvaise passe.
Si le directeur général sortant, Joël Pono Opape avait assuré avoir «redressé la société Pizolub SA qui avait perdu plus de 60% de son chiffre d’affaires» en permettant à «Pizolub d’avoir en fin janvier 2019 un milliard deux cents millions de francs CFA de disponibilité», pour Guy-Christian Mavioga, Pizolub n’est pas encore tiré d’affaire.
Lors d’une récente rencontre avec le gouverneur la province de l’Ogooué-Maritime, Patrice Ontina, Guy-Christian Mavioga a révélé les premiers traits du «diagnostic» qu’il a réalisé. «Pizolub est une entreprise malade dans la mesure où c’est une entreprise est déficitaire en plusieurs milliards», a-t-il déclaré. Elle est loin de réunir les standards de performance, car, assure le directeur général, «c’est une entreprise qui tourne au ralenti, une entreprise où le personnel travaille 5 mois sur 12». Pourtant, la société aurait pu avoir un destin plus reluisant si elle avait bénéficié d’un meilleur positionnement stratégique dans le marché de lubrifiants au Gabon. Guy-Christian Mavioga a entrepris une série de démarches, auprès des instances habilitées, pour mieux replacée l’entreprise dans ce marché, grâce à une réorientation de la politique publique en la matière. Sera-t-il entendu ? Optimiste à souhait, ce dernier estime qu’il est dans la bonne direction. «Nous pensons que dans les mois qui vont suivre, Pizolub aura un autre visage», a-t-il assuré.
Pizolub a une capacité de production de lubrifiants estimée à au moins 600 tonnes par mois. Elle fabrique également des bidons dont les quantités sont estimées à 193.760 par mois ainsi que des fûts métalliques estimés à 6720 par mois. À cela s’ajoute le conditionnement d’huile de graissage.