L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, l’opposant Jean Ping a appelé ce mercredi 10 avril à Libreville, au rétablissement de la dynamique unitaire au sein de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) dont il est le chef de fil. Cette déclaration a vu la présence de certains leaders des partis politiques et personnalités membres de ladite coalition.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping a dans sa déclaration lancé cet appel, au regard de la démobilisation et les divergences d’opinion en vigueur au sein de la Coalition pour la nouvelle République. «Il est donc impératif de rétablir la dynamique que nous avons su créer dans l’intérêt supérieur de notre pays», a-t-il dit.
«Les divergences d’opinion au sein de la Coalition pour la nouvelle République sont nées notamment de la participation ou non-participation de certains d’entre nous, aux deux dernières élections législatives et locales d’octobre 2018», a-t-il poursuivi.
«Ces divergences, elles peuvent être surmontées, si les uns comprennent qu’en refusant d’y participer, les autres ne s’écartent pour autant nullement de l’objectif initial de la dynamique unitaire définie le 16 août 2016», a-t-il ajouté.
Autre raison évoquée par l’opposant gabonais repose sur l’intérêt supérieur de la nation.
«Il est impératif que nous sortions rapidement de nos désaccords et autres différends en raison de l’extrême gravité de la situation actuelle que traverse le Gabon dont la pratique institutionnelle s’éloigne de plus en plus de son fonctionnement normal et s’expose aux appétits malsains de personnes ou de groupes au service de bas intérêts ethniques, familiaux, provinciaux ou individuels», a-t-il fait savoir.
Jean Ping a également invité les institutions de la République et le gouvernement d’appeler à la vacance du pouvoir. Pour lui, «Ali Bongo Ondimba, en raison de son état de santé ne peut plus assumer ses charges et le Gabon est sans avenir». Tout comme il a lancé un appel à la communauté internationale, notamment la France et l’Union européenne de se saisir de la situation du Gabon. L'opposant a toutefois condamné les violences orchestrés sur les élèves des lycées et collèges du pays qui marchent pour protester contre les nouvelles mesures d'attribution des bourses annoncées par le gouvernement au dernier conseil des ministres du 29 mars dernier (être âgé de 19 ans au plus et avoir 12/20 au bac, ndlr).
Cette rencontre a vu la présence du président du Rassemblement des patriotes pour la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, du président de l’Alliance de pour la renaissance nationale (ARENA), Richard Moulomba, du président du Rassemblement des patriotes républicains (RPR), Jean François Ntoutoume Emane, de l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, de l’ancien ministre Jacques Adhiénot, de l’ancien maire de la commune d’Oyem, Vincent Essono Mengué.