Exprimant son soutien aux élèves qui manifestent depuis lundi, le président du Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM) présente la réforme sur les conditions d’attribution des bourses d’études aux nouveaux bacheliers comme une tentative de rectifier la mauvaise gouvernance, dont il accuse les dirigeants actuels.
Alexandre Barro Chambrier se range du côté des élèves dans leur protestation contre la réforme sur les conditions d’attribution des bourses d’études aux nouveaux bacheliers. Dans un post sur sa page Facebook, le président du RPM accuse les initiateurs de cette réforme, donc Michel Mengua et Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ses deux anciens compagnons de l’opposition, de tenter de masquer l’incompétence du régime en place et de rectifier la mauvaise gouvernance et les abus des dirigeants.
Pour l’opposant, plutôt que d’«améliorer la qualité du système éducatif», l’attribution de la bourse aux seuls élèves âgés de 19 ans au plus et ayant obtenu une moyenne générale d’au moins 12/20 au bac, n’est «en réalité que la conséquence de la mauvaise gouvernance, du pillage en règle des ressources, des choix hasardeux, de l’improvisation, de l’amateurisme» des tenants du pouvoir. Aussi, refuse-t-il d’accepter que les élèves paient le prix de l’«incurie», dont il accuse les mêmes gouvernants.
«Prendre des mesures sur l’éducation présuppose, en amont, la réforme du cadre d’apprentissage, l’amélioration des conditions de vie des enseignants; toutes choses à même d’influer positivement sur les résultats scolaires. Or, depuis 2009, l’État n’a fourni aucun effort dans ce sens. Au lieu de construire des lycées, il a transformé des écoles en collèges où certains enfants s’assoient à même le sol; au lieu de construire des universités, il a fermé les campus. Il est à croire que pour ces gouvernants, le sort de la jeunesse gabonaise ne compte pas», estime le président du RPM, tout en invitant à la «pondération» les forces de l’ordre chargées de canaliser les marches pacifiques des jeunes protestataires.
Alexandre Barro Chambrier exhorte également les politiques à soutenir les élèves et à condamner les nouvelles conditions d’attribution des bourses d’études.