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Rapport ALCR 2018/Le marché du crime rituel s’étend désormais au Cameroun
Publié le mardi 9 avril 2019  |  Gabon News
Jean-Elvis
© Gabon Review par DR
Jean-Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR)
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Ayant récemment publié son rapport 2018, l’Association de Lutte Contre les Crimes Rituels (ALCR) estime que le phénomène poursuit sa croissance grâce à une justice faible et à la complicité des acteurs politiques avides de pouvoir.

L’ALCR a transmis à la presse un rapport très alarmant sur l’évolution des crimes rituels au Gabon. Pour le président Elvis Ebang et les autres membres de l’association, l’action de la justice n’est pas assez efficace pour dissuader les auteurs de ces actes. Depuis 14 ans, ils essayent de faire bouger les lignes du code pénal. Le plus difficile dans leur combat, c’est la main noire de la sphère décisionnelle. Ils soupçonnent une profonde implication des hommes politiques dans ces crimes ; selon eux, l’imprescriptibilité allait permettre de poursuivre certaines personnalités qui se cachent très longtemps derrière leurs immunités, une fois celle-ci levée.

Cependant, quelques avancées significatives sont à relever : « Avant, les auteurs des crimes rituels encouraient une peine de prison de six mois à cinq ans, mais nous avions proposé aux parlementaires que la durée de la détention doit aller de 30 ans à la prison à perpétuité, assortie d’une indemnisation des familles des victimes. Avant le nouveau texte, le dédommagement s’étendait de 200 000 francs à 500 000 francs. Désormais, il ne peut être alloué une indemnisation en deçà de 5 millions de francs », dit le rapport. La condamnation la plus récente remonte à fin 2018. Gérard Bengone Eyime, âgé de 46 ans, reconnu coupable de crime rituel, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d’appel judiciaire d’Oyem. Les faits remontaient à août 2012.

Le marché des crimes rituels du Cameroun attire les acheteurs gabonais
Sur le marché des crimes rituels, les pièces tirées du corps humains sont vendues comme des produits ordinaires. Le marché camerounais intéresse de plus en plus les clients gabonais. Selon les investigations de l’ALCR, « un bidon de 5 litres d’eau ayant servie à laver un cadavre coûte 45 000 f CFA. Un bidon de sang humain frais est vendu à plus de 5 000 000 Fcfa. Le crâne d’un humain puissant ou célèbre varie entre de 5 et 10.000 000 Fcfa. Le fémur de 3.000.00 F à 500 000 FCFA. Les organes de reproduction 500 000 F à 3.000 000F. En somme, les prix varient selon le vendeur et le commanditaire. Ces prix sont cassés dans le marché Camerounais. Ce sont ces raisons qui ont poussé les compatriotes [Gabonais] à se diriger vers Kyè-Ossi au Cameroun.

GMN
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