En prélude à la célébration de la cinquième édition du défilé-carnaval pour la sensibilisation sur la préservation de la biodiversité par des activités ludiques, l’agence de marketing événementiel BtoB Gabon, mandatée par ses partenaires (Ecofac-Rapac, Unesco, WCS, UICN, UNFPA, ANPN), s’est entretenu le 21 mai dernier avec les responsables des établissements retenus pour prendre part aux activités des trois prochaines semaines.
Comme il est désormais de coutume à Libreville à la veille de la commémoration de la journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque 5 juin, les responsables et enseignants d’une vingtaine d’établissements primaires de la province de l’Estuaire s’activent à l’organisation de la célébration, avec leurs écoliers, désignés «ambassadeurs de la préservation de la biodiversité», la 5e édition du «défilé-carnaval», organisé par BtoB Gabon sous le thème «préserver la biodiversité, c’est protéger l’humanité».
Afin de mener à bien ce projet de sensibilisation, initié depuis 2010, les organisateurs ont communié, le 21 mai dernier, avec les représentants des acteurs clés de cet événement (les élèves) sur les questions de chronogramme et du contenu de l’évènement prévu du 22 mai au 14 juin prochain à travers plusieurs activités.
«Les enquêtes réalisées auprès de ces écoles révèlent que les enfants prennent au sérieux le rôle d’ambassadeur de la biodiversité en appuyant la diminution de la consommation de la viande de brousse auprès de leur famille, encourageant leurs parents à respecter les notions que nous leur avons apprises au cours des défilés et dans les écoles, incitant leurs camarades d’école à respecter la nature grâce à la création de spectacle de sensibilisation», a déclaré Elisabeth Ogoula Bellerose, directrice B to B Gabon.
Pour cette édition et selon la directrice marketing de BtoB, l’accent sera porté sur la lutte anti braconnage avec essentiellement l’éléphant et la forêt. Elle comportera également plusieurs innovations. Notamment, l’ouverture aux écoles des communes d’Owendo et de Ntoum, la participation des écoles publiques et les excursions vers l’arboretum Raponda Walker et Akouango village.
«Grâce à cet événement, certaines écoles ont intégré dans leur programme scolaire une partie sensibilisation à travers des pièces de théâtre. Personnellement, je sens la sensibilisation et l’appropriation du projet de la protection de l’environnement par nos ambassadeurs. C’est plus de 7700 personnes qui réagissent», a estimé Elisabeth Ogoula Bellerose. Et de nuancer que, «maintenant, au-delà de la sphère scolaire, cela devient un problème politique qui nécessite des moyens. Nous avons pris de mauvaises habitudes, d’où le besoin d’intégrer les enfants car ce sont eux les futurs leaders. Il faudrait que tout le monde s’embarque là-dedans car c’est quand même une lutte nationale».
«Cette manifestation a dépassé les frontières gabonaises. À titre d’exemple, «le Daily show», une émission populaire américaine a tourné un sujet sur l’école Léon Dika pour illustrer la tentative d’amener le Congrès américain à revoir sa décision de suspendre sa contribution au budget de l’Unesco», a conclu Elisabeth Ogoula Bellerose.
Depuis 2010 c’est plus de 4.000 enfants (élèves de 4ème et 5ème année) qui ont été sensibilisé sur l’importance de la nature, 32 écoles de Libreville qui ont pris part à ces défilés carnavals et 1.150 costumes (gorille, arbre, éléphant, torture, hibou, panthères, étoile de mer, requin…) à base de matériaux recyclés qui ont été confectionné par les élèves.