Dès l’ouverture des travaux du 1er congrès extraordinaire de son parti, Alexandre Barro Chambrier annonçait la rupture définitive avec le passé. Aujourd’hui, c’est fait dans la forme et le fond. Le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) est né, enterrant par la même occasion le Rassemblement héritage et modernité (RHM) le dimanche 07 avril dernier à Acae. Pour les congressistes, c’est un moment historique. Pour l’opposition, l’heure du rassemblement.
Après trois jours de réflexion et de vives discussions, les congressistes peuvent enfin souffler. Ce dimanche 07 avril, le Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM) est né. Ainsi le nouveau parti de l’opposition entend s’affirmer comme une force montante dans le paysage politique gabonais. Ce 1er congrès aura été l’occasion de faire table rase et de changer totalement d’orientation. La rupture tant attendue du RHM avec le Parti démocratique gabonais a finalement eu lieu.
Pour Alexandre Barro Chambrier, président du RPM, cette rupture était nécessaire pour dissiper la confusion dans les esprits de ses membres et de l’opinion nationale gabonaise. « Comme je l’ai dit dans mon discours d’ouverture, ce changement était devenu nécessaire pour marquer une réelle rupture avec le passé afin de forger et promouvoir le particularisme de notre identité », a-t-il déclaré.
Si le nouveau parti a tout changé, notamment avec une nouvelle devise, de nouveaux statuts et règlement, de nouveaux organes dirigeants, ainsi qu’un nouveau logo qu’il arborera dans les tout prochains, il reste néanmoins constant sur la question du rassemblement. En effet, le RPM prône l’unité de l’opposition pour barrer la route au régime en place. « C’est à juste titre que le congrès a insisté sur le renforcement de l’unité de l’opposition, car comme cela a été dit, unis nous sommes forts, seuls nous sommes faibles », a renchéri Alexandre Barro Chambrier.
Le nouveau parti ambitionne d’être le fer de lance de cette unité de l’opposition et en avant-garde dans la lutte pour la démocratie au Gabon. Dès le lancement du congrès, le président du RPM « exigeait la libération immédiate et sans condition de Bertand Zibi Abeghe, Frédérick Massavala, Pascal Oyoubi, Ballack Obame, ainsi que tous ceux qui sont injustement privés de leur liberté ».
Si le Rassemblement pour la patrie et la modernité confirme son orientation libérale-sociale, ainsi que son ancrage dans une opposition rejetant l’utopie, il réfute néanmoins toute compromission avec le pouvoir en place. Le parti qui compte 4 députés et 85 conseillers municipaux et départementaux devra mettre les bouchées doubles pour son implantation dans l’ensemble du territoire.