Libreville – La convention signée le 31 mars dernier à Douala au Cameroun entre la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale et la Commission des marchés financiers du Cameroun crée un marché financier sous-régional unique.
Après plusieurs mois de tractations et de négociations, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) et la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) ont fini par sceller leur union au terme d’une convention d’unification signée le 31 mars dernier à Douala au Cameroun.
Outre les responsables des deux institutions, Gilbert Ondongo, ministre d’Etat, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Portefeuille public du Congo, était présent en sa qualité de président du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (COPIL PREF-CEMAC).
Avec la signature de cette convention d’unification, le marché financier régional de la CEMAC entre dans une ère de régulation unique susceptible d’accélérer le développement du recours aux instruments et produits du marché des capitaux.
Signée en présence des ministres des Finances et de l’Economie des six pays de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), ainsi que du président de la Commission de la CEMAC, Pr Daniel Ona Ondo, cette convention intervient à la suite de celle de la fusion des dépositaires centraux (CAA et BVMAC) à Ndjamena au Tchad le 22 mars 2019.
Au terme de l’acte d’unification des deux marchés financiers, c’est un sentiment de satisfaction générale qui se dégage. «Nous travaillons depuis plus d’un an avec la COSUMAF pour la mise en œuvre de la décision des chefs d’Etats : unifier les deux marchés financiers d’Afrique centrale. Au niveau des régulateurs, c’est chose faite. La CMF disparait au profit de laCOSUMAF, nouveau régulateur régional basé à Libreville», s’est réjoui Jean-Claude Ngbwa, président de la CMF.
«Les nouveaux défis sont nombreux. Le plus important d’entre eux est la dynamisation du marché, parce qu’en dehors du marché camerounais, les autres marchés étaient plutôt embryonnaires et atones. Nous allons nous attacher à faire de la pédagogie financière pour faire connaître le marché régional et ses opportunités», a souligné Nagoum Yamassoum, président de la COSUMAF.